L’escalade, ça vous gagne!

Focus sur ce sport de plus en plus populaire

Un jeune garçon pratiquant le bloc, au club Basecamp Climbing, au 677 Bloor ouest (près de Christie).
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Publié 13/05/2019 par Alice Goron

Cette semaine, L’Express vous propose un reportage sur la pratique d’un sport en pleine expansion: l’escalade. Alors même que la pratique de ce sport est sur le point de faire son entrée parmi la longue liste des sports olympiques, accrochez-vous et découvrez ses atouts et ses plaisirs.

Une pratique sportive variée

Le saviez-vous? L’escalade est un sport bien plus varié que l’on pourrait le croire. Il recouvre trois disciplines majeures:

L’escalade de vitesse, qui est peu connue mais très impressionnante. L’objectif: atteindre le haut de la voie le plus vite possible.

Le bloc, qui se pratique sans corde et sans baudrier, sur un mur haut de quatre mètres maximum.

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Enfin, l’une des plus anciennes disciplines, l’escalade de difficulté. L’objectif: atteindre le sommet d’une voie plus ou moins corsée.

Chacune de ces disciplines requiert des compétences particulières. De plus, on peut tout aussi bien l’effectuer dans un milieu artificiel (notamment en intérieur) ou non (reliefs naturels). Il y en a pour tous les goûts.

L’escalade pratiquée en extérieur: elle ne réunit pas les mêmes conditions de sécurité qu’en intérieur, mais elle séduit.

Tout le monde peut grimper

L’Express a rencontré Karen, fondatrice et directrice de Rock Oasis, un club d’escalade torontois. Elle évoque les nombreux bénéfices de la pratique de ce sport.

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«Des petits commencent à grimper dès l’âge de six ans… et mon partenaire d’escalade est âgé de 78 ans! Tout le monde peut grimper, car chaque parcours a ses propres difficultés et ses propres défis. Il faut simplement choisir celui qui nous convient le mieux.»

Un mur de bloc coloré, au Basecamp Climbing.

Si la question des prédispositions physiques pourrait se poser, elle l’écarte directement: «Absolument tout le monde peut grimper. Il y a par exemple un programme fait pour faciliter l’accès à l’escalade aux personnes handicapées. Peu importe notre condition physique, il y a toujours une manière d’atteindre notre objectif.»

Pouvoir dire: «Je l’ai fait!»

«Le sentiment d’aboutissement quand une personne arrive à sa prise d’arrivée est incroyable. Pouvoir enfin dire : ‘je l’ai fait!’», s’exclame Karen. Une bonne dose d’adrénaline à laquelle s’ajoutent les bénéfices multiples de ce sport.

«Physiquement, c’est fantastique! C’est bon pour développer sa force, sa souplesse, l’endurance de ses muscles, garder une condition physique optimale»

Un autre pan de l’escalade? Le côté social.  Oui c’est un sport individuel, mais les autres grimpeurs sont généralement autour. Aussi, lorsque vous escaladez et êtes retenu par une corde (ou «assuré», voilà le terme technique), c’est une équipe. Vous vous devez de faire confiance à la personne qui assure votre sécurité au bout de la corde.»

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Les grimpeurs s’encouragent mutuellement, face aux difficultés des différentes voies. (Basecamp Climbing)

Miki, jeune Français nouvellement arrivé au Canada et grimpeur depuis son plus jeune âge, renchérit: «L’ambiance dans un club d’escalade est vraiment sympa. On voit toujours les mêmes têtes, il y a une véritable entraide qui naît entre les amateurs, un grand esprit coopératif. C’est vraiment une communauté à part entière!»

Où escalader à Toronto?

En Ontario, province assez plane, il est assez compliqué de trouver des spots d’escalade en extérieur. Beaucoup se trouvent du côté des Rocheuses, à l’Ouest. C’est donc majoritairement en intérieur que l’on pourra grimper.

On compte une vingtaine d’infrastructures dans le Grand Toronto. Du côté de Leslieville par exemple: The Rock Oasis, un club spacieux et familial. Dans le Koreatown se trouve Basecamp Climbing, dans lequel vous trouverez des infrastructures plus petites mais chaleureuses.

Voici les principaux endroits de la région où il est possible de grimper, selon Google (en cherchant «escalade»). À chaque club ses prix et ses infrastructures.

Chaque club propose des formules, plus ou moins intéressantes selon les objectifs: séances introductives, cours pour tous les âges, tarif journalier, forfait et cours de remise à niveau.

Certains clubs sont ouverts dès six heures le matin, afin de faciliter les séances avant d’aller au travail, et ferment tard le soir. Il convient de trouver chaussure à son pied.

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Le coût? Raisonnable

Le prix moyen pour s’équiper reste relativement moyen en comparaison à d’autres sports. Premier élément à se procurer: les «chaussons». Très importants, c’est l’élément qui est en contact avec les prises, concentrant toute votre force. La qualité est donc de mise.

Le «chausson» d’escalade est l’élément obligatoire pour une bonne session d’escalade. Cambré ou non, le chausson doit correspondre à la discipline que vous pratiquez: bloc, difficulté ou vitesse.

Il vous faudra également vous procurer un baudrier, permettant votre assurage via une corde, ainsi que de la magnésie, cette poudre blanche appliquée sur les mains permettant de bien adhérer aux prises.

Vous pouvez louer ces équipements directement dans le club d’escalade que vous fréquentez (comptez une quinzaine de dollars en moyenne par séance) ou bien les acheter par vous-même.

Il faut compter environ 200$ pour être complètement équipé. À cela il est nécessaire de rajouter le coût pour fréquenter une salle d’escalade (entre 60 et 90$ par mois pour un adulte, sous réserve parfois d’un engagement sur plusieurs mois).

Une popularité grandissante

La discipline de l’escalade s’apprête à rejoindre la liste des sports olympiques officiels. Les premières épreuves olympiques officielles auront lieu lors des Jeux de Tokyo en 2020.

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Face à ces murs hauts d’une quinzaine de mètres, les amateurs ne sont pas déroutés.

Kit McConnell, le directeur des sports au Comité international olympique (CIO) explique la démarche: «Ce sport a été proposé par le comité organisateur (Tokyo). Il s’agit de se mettre d’accord avec la Fédération internationale d’escalade (IFSC) sur le type et les détails techniques de l’épreuve.»

À Tokyo, c’est une épreuve qui combinera les trois grandes sous-disciplines d’escalade qui a été retenue. Cela a provoqué un tollé chez les amateurs et professionnels, pointant les différences qui s’établissent entre l’escalade de rapidité et les deux autres pratiques, trop éloignées selon eux.

Malgré tout, l’inclusion de ce nouveau sport est porteuse d’un message pour Kit McConnell. «L’inclusion de l’escalade sportive aux Jeux olympiques fait partie d’un processus d’innovation du programme olympique. Cela vise à atteindre de plus en plus de personne au travers le monde.»

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