Les Québécois votent ce 1er octobre. Les sondages donnent la Coalition Avenir Québec de François Legault gagnante avec une pluralité de sièges à l’Assemblée nationale, mais avec le même nombre de votes (31%) que le Parti libéral du premier ministre Philippe Couillard. Le Parti québécois de Jean-François Lisée serait troisième avec 19% et Québec solidaire de Manon Massé quatrième avec 15%.
CROP, Ipsos, Léger, Mainstreet sont autant de firmes de sondages qui publient, plusieurs fois par campagne électorale, les intentions de vote pour chaque parti politique. Comment expliquer que l’une suggère, par exemple, qu’un parti soit à 11% et l’autre, le même jour, à 14%? Peut-on croire les sondages, et comment fonctionnent-ils?
Pourquoi publier des sondages
Claire Durand, professeure au département de sociologie de l’Université de Montréal en méthodologie et analyse des sondages, et présidente de la World Association for Public Opinion Research, explique que de publier des sondages permet aux partis, dans un premier temps, de savoir qui vote pour qui, en termes d’âge, de nationalité, de localisation, etc.
Pour les médias, les sondages aident à créer de la nouvelle. Pour les analystes, il s’agit d’un des seuls moments où ils peuvent vérifier et décortiquer la méthodologie des sondeurs et évaluer leur capacité réelle à prédire les résultats.