«Les solutions pour faire de l’innovation existent déjà»

Quatre stratégies ont accéléré l’innovation chez Cossette Communication: l’ouverture aux progrès technologiques, l’audace d’expérimenter, l’embauche de leaders qui apportent de nouveaux savoir-faire et l’association avec des jeunes entreprises offrants des solutions d’affaires nouvelles.

C’est ce qu’a exposé récemment à la tribune du Club canadien de Toronto le président de Vision 7 International, Pierre Delagrave, selon qui «les solutions pour faire de l’innovation existent déjà».

Des disciplines de communications

Il faut avoir un but précis, s’entourer de partenaires utiles et mettre tous les talents à contribution.

Vision 7 est la compagnie-mère de Cossette, agence de communication dominante au Canada, et de EDC, un réseau international d’agences.

Elle compte 1300 employés au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Cossette ajoute de la valeur aux affaires de ses clients par son offre de nombreuses disciplines de communications «totalement intégrées» au sein d’une même équipe multidisciplinaire: relations publiques, publicités jusqu’à la conception même des produits.

In The Plex

M. Delagrave rentrait justement d’une mission à Silicon Valley, en Californie, creuset de l’innovation à l’échelle mondiale.

Il y a notamment rencontré des leaders de Google et visité leur nouveau complexe.

«Larry Page, le CEO de Google, visite le futur et vient nous le raconter», indique M. Delagrave.

Il faut lire In the Plex, de Steven Levy, recommande-t-il, pour connaître l’histoire fascinante de cette entreprise, «l’une des plus innovantes au monde».

Comme Apple, Google part du principe que l’utilisateur (ici: l’internaute) a toujours raison.

Et ce que cherche l’internaute par-dessus tout, c’est de trouver de l’information le plus rapidement possible, c’est-à-dire en quelques secondes.

M. Delagrave souligne que l’écran tactile du iPhone et d’autres appareils existe depuis 30 ans. C’est d’ailleurs «le fruit du développement de laboratoires d’AT&T et de l’Université de Toronto».

C’est toutefois Apple, en 2007, qui a osé diffuser cette technologie, avec le succès que l’on connaît.

«La plupart des développements technologiques sont en dormance pendant plusieurs années, en attente d’entrepreneurs qui les transformera en innovation», confirme M. Delagrave.

Intégrer les meilleurs éléments

Cossette a acquis récemment l’application Top Voice, qui lui permettra d’interagir avec les «influenceurs» sur les médias sociaux comme Twitter et Facebook.

Les annonceurs clients de Cossette pourront implanter l’application sur leur «fan page» et en faire la promotion auprès de leurs admirateurs, qui deviendront ainsi leurs «ambassadeurs».

Cossette achète parfois des entreprises dans le seul but d’intégrer leur personnel jugé innovateur à l’entreprise.

Ce fut le cas de Mobilito, de son président Malik Yacoubi et de son équipe en 2007, qui a permis à Cossette de développer pour ses clients une trentaine de projets de promotion à partir de téléphones portables.

Enfin, M. Delagrave admire la stratégie «bottom up» de Google et de plusieurs des entreprises de Silicol Valley, consistant à mettre leurs employés talentueux à contribution.

«Il faut toujours investir dans ce sens», conclut-il.