Les services en français de l’Ontario, servez-vous en!

À offre active, demande active

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Publié 19/05/2009 par Guillaume Garcia

Offre active et demande active sont les deux ingrédients nécessaires pour des services en français efficaces et utiles. Il faut de la volonté individuelle et collective de chaque côté du téléphone, du guichet… Pour inciter les francophones à se servir de leur droit à être servis en français, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario a lancé une campagne de publicité dont le slogan est Dis «services en français»!

Le lancement de la campagne s’est fait dans les locaux du Théâtre français de Toronto mardi 12 mai en présence de la ministre déléguée aux Affaires francophones Madeleine Meilleur, qui a rappelé le rôle du gouvernement en matière d’offre active et insisté sur le fait que l’utilisation de services en français «demeure un choix très individuel».

La publicité, qui sera visible sur les abribus de Sudbury, d’Ottawa et de Toronto vise la promotion de l’utilisation par tout à chacun des outils qui existent aujourd’hui.

Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’AFO, a rappelé que cette campagne est la première jamais organisée depuis vingt ans et l’entrée en vigueur de la Loi sur les services en français. Elle ajoute qu’«en exhortant tous les francophones à se prévaloir de leur droits, nous encourageons également tous les ministères et agences du gouvernement provincial à faire de l’offre active de ce droit».

L’AFO avait annoncé avoir obtenu les fonds nécessaires à cette campagne de pub lors de son assemblée générale 2008. 100 000 $ pour monter une campagne d’incitation à l’utilisation des services en français, cela n’est pas énorme, comme l’ont fait remarquer plusieurs membres d’organismes francophones présent lors de la cérémonie de lancement.

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La grande idée que diffuse cette publicité est: «Servez-vous de ce qui existe».

Cette campagne de publicité résulte d’une consultation provinciale, consultation qui a permis de lever le voile sur une responsabilité commune et un choix individuel de demander des services en français.

Même sans le résultat de ce sondage, Mariette Carrier-Fraser est bien consciente de la réalité: «On sait par expérience personnelle, instinctivement que les gens ne se servent pas des services en français, le plus souvent par manque de temps. Il faut aller chercher quelqu’un qui parle français.»

Il est vrai qu’entre temps, beaucoup de francophones auront craqué et terminé leur demande en anglais, pour aller plus vite.

L’AFO, qui sur cette campagne est partenaire avec TFO et MICRO (le mouvement des intervenants en communication radio de l’Ontario) espère toucher 27 millions d’utilisateurs de transports en commun grâce à sa publicité.

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Pour Sudbury et Ottawa, l’AFO a loué, pour une quinzaine de jours, les abribus des quartiers les plus habités par francophones, mais pour ce qui est de Toronto, la difficulté à localiser la francophonie a fait choisir la solution de l’affichage aléatoire. On ne peut donc pas savoir d’avance où sera visible la campagne de promotion des services en français.

Les francophones de Kingston pourront dignement fêter l’entrée de la ville dans le cercle des régions désignées puisque deux grands panneaux publicitaires sont affichés non loin du centre culturel Frontenac, nous apprend l’AFO.

Il ne tient plus qu‘aux francophones de choisir de jouir de leur droit et de demander à être servis en français le plus souvent qu’ils le peuvent.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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