Les relations entre le Canada et l’Europe à l’aube d’une nouvelle ère?

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Publié 27/05/2008 par Guillaume Garcia

Les relations entre le Canada et l’Europe sont en passe de prendre un tournant qui pourrait être historique. Dans le cadre de la journée de l’Europe, fêtée par les chambres de commerce européennes à Toronto (EUCOCIT), l’ambassadeur de la Commission Européenne Dorian Prince s’attarde sur le fort potentiel qui se cache derrière des relations plus entretenues entre le Canada et l’Europe. Une étude conjointe du Canada et de la commission européenne est en cours, elle vise à définir des cadres de négociations politiques.

«L’Europe et le Canada ont connu une période de 10 ans de relations négligées». C’est ainsi que l’ambassadeur Dorian Prince décrit le récent passé des relations entre le Canada et l’Europe.

Les causes de ce constat sont relativement simples à comprendre: «Le Canada était absorbé par la mise en place de l’ALENA alors que l’Europe vivait son propre processus d’intégration.»

Il est vrai que le vieux continent a vécu une période très mouvementée avec l’arrivée, en trois ans, de douze nouveaux membres, alors que dans le même temps, la monnaie unique, l’Euro, faisait ses premières armes.

Aujourd’hui, les relations entre le Canada et l’Europe pourraient effectuer un tournant historique. Depuis le sommet de Berlin en juin 2007, l’Europe et le Canada se sont mis d’accord sur plusieurs points très concrets, comme le rappelle l’ambassadeur Dorian Prince: «Nous avons publié seulement deux pages de résultats mais uniquement sur des points précis comme la coopération politique, par exemple en Afghanistan; sur le plan environnemental et énergétique, malgré des points de départs différents; et sur un nouveau partenariat économique avec un accord à ciel ouvert». Outre ces décisions politiques, le Canada et l’Europe sont en train de mener une étude conjointe, qui selon Dorian Prince, «est la plus ambitieuse jamais menée par l’Europe avec un pays non-européen».

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Cette étude a pour objectif de lancer le processus de rapprochement entre le Canada et l’Europe. Un premier test aura lieu le 17 octobre prochain au sommet de Montréal car, comme le rappelle l’ambassadeur, «il faut des conclusions politiques à cette étude». Cette dernière pourrait servir de référence dans les relations avec d’autres pays, par exemple les États-Unis.

Quant à l’idée de libre-échange entre le Canada et l’Europe, Dorian Prince répond: «l’étude menée va beaucoup plus loin que le libre-échange. Ici on parle des investissements, de la mobilité des personnes, de la reconnaissance du potentiel et des diplômes, des services bancaires, des services publics, des normes…».

Même si ces sujets sont politiquement délicats, là se trouve vraiment la clé de relations abouties. Pour Dorian Prince, «ce ne sont pas les taxes qui bloquent les échanges, ce sont les différences de normes et de législations».

L’étude conjointe sera terminée en juin, elle donnera le ton des discussions qui auront lieu en octobre à Montréal, avec la France à la présidence de l’union européenne.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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