Les relations entre le Canada et l’Europe sont en passe de prendre un tournant qui pourrait être historique. Dans le cadre de la journée de l’Europe, fêtée par les chambres de commerce européennes à Toronto (EUCOCIT), l’ambassadeur de la Commission Européenne Dorian Prince s’attarde sur le fort potentiel qui se cache derrière des relations plus entretenues entre le Canada et l’Europe. Une étude conjointe du Canada et de la commission européenne est en cours, elle vise à définir des cadres de négociations politiques.
«L’Europe et le Canada ont connu une période de 10 ans de relations négligées». C’est ainsi que l’ambassadeur Dorian Prince décrit le récent passé des relations entre le Canada et l’Europe.
Les causes de ce constat sont relativement simples à comprendre: «Le Canada était absorbé par la mise en place de l’ALENA alors que l’Europe vivait son propre processus d’intégration.»
Il est vrai que le vieux continent a vécu une période très mouvementée avec l’arrivée, en trois ans, de douze nouveaux membres, alors que dans le même temps, la monnaie unique, l’Euro, faisait ses premières armes.
Aujourd’hui, les relations entre le Canada et l’Europe pourraient effectuer un tournant historique. Depuis le sommet de Berlin en juin 2007, l’Europe et le Canada se sont mis d’accord sur plusieurs points très concrets, comme le rappelle l’ambassadeur Dorian Prince: «Nous avons publié seulement deux pages de résultats mais uniquement sur des points précis comme la coopération politique, par exemple en Afghanistan; sur le plan environnemental et énergétique, malgré des points de départs différents; et sur un nouveau partenariat économique avec un accord à ciel ouvert». Outre ces décisions politiques, le Canada et l’Europe sont en train de mener une étude conjointe, qui selon Dorian Prince, «est la plus ambitieuse jamais menée par l’Europe avec un pays non-européen».