Une communauté fondée sur la paix, la liberté, la démocratie, les droits de l’homme et l’État de droit, une grande puissance économique. L’Union européenne porte en elle ces idéaux d’un monde parfait. Le 25 mars 1957 – il y a donc 60 ans – au Capitole, à Rome, six pays signaient le traité de Rome créant l’UE: Belgique, France, Allemagne, Italie, Luxembourg et Pays-Bas.
Des centaines de millions de personnes à travers l’Europe ont l’avantage de vivre dans un espace où les conflits d’hier ne sont plus.
Pourtant l’Union européenne, confrontée à de nouveaux défis au niveau international – notamment le terrorisme et les mouvements migratoires de grande ampleur résultant des guerres au Moyen-Orient – l’est également sur le plan intérieur.
Depuis plusieurs années, l’Europe cherche un nouveau souffle. Notre époque est différente de celle de 1957. Il faut composer aujourd’hui avec 27 chefs d’État et non plus 6. «L’Europe se heurte au retour des souverainistes, à la crise financière, à l’accueil des migrants qui incitent au repli», cite le journal La Croix. Le Brexit en est le constat le plus flagrant.
Les idéologies européennes, comme la création de l’espace Schengen (libre-circulation à l’intérieur de l’UE), se retrouvent à présent en difficulté et la confiance autour des frontières communes est à rebâtir.