Le projet de loi C-21 sur les armes d’assaut annoncé par le premier ministre Justin Trudeau cette semaine a été reçu plutôt froidement par l’opposition à Ottawa. Certains experts doutent, de leur côté, que les mesures annoncées parviennent à réduire la violence par armes à feu au Canada.
Rachat et transport
Le projet de loi C-21 créerait un programme de rachat volontaire des armes d’assaut et interdirait l’utilisation et le transport de ces armes. Il délèguerait aussi aux municipalités le pouvoir de restreindre le transport et l’entreposage des armes de poing sur leur territoire.
Les mesures annoncées mardi dans le projet de loi C-21, Loi modifiant certaines lois et apportant certaines modifications corrélatives (armes à feu), visent à compléter les engagements que le Parti libéral avait pris en matière de réglementation des armes à feu lors de la campagne électorale de 2019.
Environ 1500 modèles d’armes d’assaut sont bannis au Canada depuis mai 2020, après la modification par décret de certaines dispositions réglementaires.
150 000 fusils d’assaut
En conférence de presse, le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, Bill Blair, a expliqué que le programme de rachat proposé dans le projet de loi sera volontaire puisque le gouvernement ne disposait pas de suffisamment d’informations sur la localisation et les propriétaires des armes d’assaut pour rendre le programme obligatoire.