Il est des vérités que les organismes martèlent au fil des années, sans que cela n’émeuvent plus grand-monde: la marginalisation continue des minorités ethniques au Canada est de celles-là.
Lors d’une présentation faite le 21 mars 2001 devant la Commission canadienne des droits de la personne, M. Andrew Jackson, directeur de la recherche au Conseil Canadien du Développement Social observait que «les taux élevés de pauvreté parmi les minorités visibles au Canada, surtout chez les immigrants récents appartenant à une minorité visible, sont inacceptables – à plus de 50% pour certains groupes, comme les Noirs qui sont immigrants récents.»
Il a souligné que les causes principales de la pauvreté comprennent les obstacles à une participation égale au marché du travail et le manque d’accès à des emplois permanents, qualifiés et raisonnablement rémunérés. Le racisme, à son avis, semble aussi être une cause significative de la pauvreté dans ces groupes.
En mai 2001, la Fondation canadienne pour la justice sociale publiait la recherche de M. Grace-Edward Galabuzi intitulée «Canada’s Creeping Economic Apartheid» (l’Apartheid économique rampant du Canada).
Ce papier fort bien fouillé attirait l’attention sur la marginalisation croissante des Ontariens des minorités visibles, avec toutes les conséquences: sous-emploi, chômage, faiblesse de revenu, etc.