Les Libéraux contrastent leur travail aux «vacances» des Conservateurs

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 26/01/2010 par François Bergeron

À partir de cette semaine, les Libéraux sont de retour au Parlement et «travailleront sur des questions importantes pour les Canadiens, pendant que les Conservateurs resteront chez eux pour éviter d’avoir à rendre des comptes», a fait valoir le chef Michael Ignatieff, toujours outré de la prorogation du Parlement jusqu’au 3 mars décrétée avant Noël par le premier ministre Stephen Harper.

Le caucus libéral a invité à Ottawa quelques «éminents défenseurs de diverses causes au pays» à participer à une série de discussions et de tables rondes dirigées par des porte-parole libéraux. On se penchera notamment sur la création d’emplois, la haute technologie et l’énergie propre, l’ingérence politique partisane dans les agences indépendantes, la maladie d’Alzheimer et la démence, les objectifs de notre système de santé, etc.

«Nous continuerons à poser des questions même si Stephen Harper refuse d’y répondre», lance M. Ignatieff.

Les Conservateurs consultent

Le gouvernement Harper a toutefois lui aussi annoncé des consultations au cours des prochaines semaines, sur la «Phase II» du «Plan d’action économique du Canada», comme on appelle l’ensemble de mesures exceptionnelles destinées à protéger le pays de la récession mondiale provoquée en 2008 par l’endettement désordonné des gouvernements, des institutions financières, des entreprises et des particuliers.

Il incombera aux députés conservateurs, comme pour justifier leur congé de débats parlementaires, de se mettre à l’écoute d’un peu tout le monde, afin de déterminer comment revenir à la croissance économique et à l’équilibre financier, lit-on sur le site Internet du Parti conservateur.

Publicité

Près de 200 tables rondes, assemblées de discussion publiques, consultations en ligne et autres événements seraient prévus, «alors que nous commençons à voir des signes de solidité économique, la reprise reste fragile», résume-t-on.

Le Canada à 150 ans

Par ailleurs, le Parti libéral a lancé à partir de son site Internet un grand débat sur «le Canada que nous voulons en 2017», 150e anniversaire de la Confédération.

«L’optimisme du Canada était bien fondé» en 1967, rappelle le document de présentation de cette initiative libérale, évoquant la croissance économique et le développement socio-culturel de l’époque, soulignée entre autres par l’Expo de Montréal.

Pour la conférence sur les 150 ans du Canada, Michael Ignatieff prétend inviter «les plus grands penseurs et gens d’action progressistes du Canada et d’ailleurs». L’objectif, dit-il, n’est pas de donner de simples solutions, ou des stratégies à court terme.

«La conférence amorcera plutôt un dialogue national sur les grands enjeux qui détermineront le bien-être futur des Canadiens.»

Publicité

Face au ralentissement économique mondial, explique M. Ignatieff, «certains pourraient presser les gouvernements de répéter les mesures d’antan en élargissant l’État au détriment de la croissance économique et de la création d’emplois.

D’autres pourraient oublier les leçons du passé récent et supposer qu’un marché sans entraves ne peut pas être nuisible. Si le Canada arrive à bien déterminer le rôle du gouvernement, nous aurons gagné un avantage considérable pour un avenir placé sous les signes de la compétitivité et des défis.»

Vaste programme, que le site Web du Parti libéral veut permettre de réaliser. «Faites-nous part de vos idées. Parlez-nous du pays que vous envisagez pour les 150 ans du Canada. Dites-nous ce que nous devrions faire aujourd’hui pour y arriver», invite le chef de l’Opposition.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur