Les îles de Toronto réouvertes au public

Visiteurs et commerçants 
retrouvent le sourire

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Publié 11/08/2009 par Guillaume Garcia

Depuis le 31 juillet, les traversiers ont repris du service avec à leur bord un flot de visiteurs frustrés de n’avoir pas pu, pendant 39 jours, jouir du cadre reposant des îles de Toronto alors même que la ville empestait. Les commerçants attendaient ce moment avec impatience même s’ils accusent sévèrement le coup en constatant le manque à gagner dû à la grève.

Les cygnes à moteur transportent des enfants sur leur dos, les allées sont bruyantes, les files d’attentes s’étirent. Pour les commerçants des îles, c’est le paradis. 39 jours qu’ils vivaient en enfer dans un monde fantomatique où quelques âmes marchaient en peine, loin des odeurs pestilentielles de la ville.

39 jours sans revenus, 39 jours à attendre un retour à la normale et même si en tant que citoyens, certains, comme Shawnda Walker, directrice du marketing à Centreville, comprenaient les tenants et les aboutissants de la question, ils ne soutenaient clairement pas la grève.

Selon Shawnda, la mairie de Toronto tenait à une réouverture rapide des îles (il faut se rappeler que le trajet coûte 6,5 $ par adulte) mais se sont heurtés au refus sec des grévistes.

À l’arrivée, le parc d’attraction Centreville sera ouvert toutes les fins de semaine de septembre pour tenter de combler le manque à gagner et espère un mois d’août généreux sachant que les visiteurs ont été privés de cette destination tout le mois de juillet.

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«On prie pour avoir du beau temps», avoue la directrice marketing de Centreville.

Mais les chiffres font froid dans le dos, le parc d’attractions situé au centre des îles de Toronto parle d’un manque à gagner de près de 5 millions $ dû à la grève.

39 jours où les Torontois n’ont pas eu accès à leurs îles, où les camps d’été ont été dans l‘obligation d’annuler leurs visites et où les commerces privés de clients ont prié l’arrêt de la grève.

Le constat est amer, mais du côté de Centreville on préfère regarder vers l’avant et ne plus penser aux 300 000 visiteurs perdus durant la grève.

Les traversiers arrivent bondés sur des îles qui ne demandent qu’à se remplir et à enfin pouvoir commencer leur été.

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Les commerçants sont heureux, les locations de vélos ne désemplissent pas, les jeunes font la file à l’entrée des manèges, les parents achètent des glaces, tout semble si normal…

Parmi tous ces gens, on oublie les étudiants, contents de pouvoir enfin retravailler, eux qui peuvent gagner jusque 8 000 $ pendant l’été pour payer leurs études.

Au moment de prendre le bateau du retour, un rapide coup d’œil dans la cabine du travailleur surveillant les arrivées et les départs permet d’entrevoir une photographie qui doit faire grincer des dents les commerçants des îles.

Plusieurs membres grévistes du syndicat posent fièrement durant la grève de 2009. Une dernière piqûre de rappel pour ceux qui auraient déjà oublié que leur été est d’ores et déjà gâché.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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