Depuis le 31 juillet, les traversiers ont repris du service avec à leur bord un flot de visiteurs frustrés de n’avoir pas pu, pendant 39 jours, jouir du cadre reposant des îles de Toronto alors même que la ville empestait. Les commerçants attendaient ce moment avec impatience même s’ils accusent sévèrement le coup en constatant le manque à gagner dû à la grève.
Les cygnes à moteur transportent des enfants sur leur dos, les allées sont bruyantes, les files d’attentes s’étirent. Pour les commerçants des îles, c’est le paradis. 39 jours qu’ils vivaient en enfer dans un monde fantomatique où quelques âmes marchaient en peine, loin des odeurs pestilentielles de la ville.
39 jours sans revenus, 39 jours à attendre un retour à la normale et même si en tant que citoyens, certains, comme Shawnda Walker, directrice du marketing à Centreville, comprenaient les tenants et les aboutissants de la question, ils ne soutenaient clairement pas la grève.
Selon Shawnda, la mairie de Toronto tenait à une réouverture rapide des îles (il faut se rappeler que le trajet coûte 6,5 $ par adulte) mais se sont heurtés au refus sec des grévistes.
À l’arrivée, le parc d’attraction Centreville sera ouvert toutes les fins de semaine de septembre pour tenter de combler le manque à gagner et espère un mois d’août généreux sachant que les visiteurs ont été privés de cette destination tout le mois de juillet.