Les Franco-torontois se font tirer le portrait

Fondation Trillium de l'Ontario

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Publié 31/08/2010 par Guillaume Garcia

La fondation Trillium de l’Ontario a utilisé les chiffres de Statistiques Canada pour dresser un portrait de la population francophone de l’Ontario et de Toronto particulièrement. Globalement, les francophones sont plus instruits, mieux payés que la moyenne des Ontariens, mais parlent de moins en moins le français à la maison, sauf à Toronto.

L’enquête, qui s’appuie sur le long formulaire du recensement, détaille point par point les caractéristiques de la population francophone de Toronto en la comparant avec la population francophone de l’Ontario.

Le salaire, l’âge, la province, ou pas d’origine, tout y passe. Alors, à quoi ressemble la francophonie torontoise exactement?

Un franco-ontarien sur dix

53 575 francophones, d’après la nouvelle définition de la francophonie déclarent habiter Toronto, ce qui en fait l’une des communautés les plus importantes de l’Ontario. Pourtant, contrairement à l’ensemble de la province, cette population tend à diminuer lentement. Entre 2001 et 2006, la Ville Reine a perdu 1310 francophones selon l’étude de la Fondation Trillium.

La francophonie de l’Ontario se diversifie de plus en plus et en 2006, 10 % des franco-ontariens déclaraient faire partie des minorités visibles.

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C’est encore plus vrai dans les grands centres urbains comme Ottawa et surtout Toronto où près d’un tiers des francophones est issu de ces minorités (31,4%).

De fait, la moitié des francophones se déclarant d’une minorité visible habitent dans la grande région de Toronto selon Statistique Canada.

Autre caractéristique de Toronto, l’origine des francophones. En effet, 47,7 % des francophones de Toronto sont nés à l’extérieur du Canada alors qu’ils ne représentent que 13,7 % dans tout l’Ontario.

Après l’étranger, ces francophones torontois viennent principalement de l’Ontario (25,8%), du Québec (19,8%) et des autres provinces (6,7%).

Quand on regarde de plus près d’où sont originaires les francophones nés à l’étranger, on s’aperçoit qu’ils viennent en majorité d’Europe (39,1%), d’Afrique (26,9%), puis dans une moindre mesure d’Asie, du Moyen-Orient, des Caraïbes et d’Amérique du Sud.

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Le rapport indique aussi que la proportion de nouveaux arrivants francophones (arrivés entre 2001 et 2006) est plus importante à Toronto que dans le reste de l’Ontario.

Proportionnellement, la communauté francophone de Toronto a plus bénéficié de l’immigration que la population anglophone.

Scolarisés et mieux payés

Les francophones de Toronto détiennent à 54,7 % un certificat, diplôme ou grade universitaire contre 28 % pour les francophones de l’Ontario et 43,9 % pour les Ontariens en général. Statistique Canada précise qu’en 2006, 78,6 % des francophones de Toronto avaient terminé des études post-secondaires alors que ce chiffre n’est que de 66,5 pour l’ensemble de Toronto.

Une bonne partie de ces diplômés le sont en Affaires, administration publique. Ajoutez à cela l’architecture et le génie, vous obtenez 47,4 % des francophones hommes de Toronto.

Cependant les francophones de Toronto possèdent un taux de chômage supérieur (7,8%) au taux moyen de Toronto (7.6%). Ceci s’explique par le fait que les minorités visibles tirent ce chiffre vers le haut avec un taux de chômage de 11.5 %.

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Pour ce qui est du salaire, les francophones gagneraient, selon les chiffres de Statistique Canada recueillis par la Fondation Trillium, en moyenne 3000$ de plus que la population de Toronto.

Les francophones issus des minorités visibles gagnaient, en 2006, un tiers moins par an que l’ensemble des francophones de Toronto. (22 561$ contre 33817$).

De futurs rapports de l’Office des Affaires francophones devraient venir compléter ces données de la Fondation Trillium. Les deux organismes s’étaient alliés en 2009 pour collecter toutes les données et les utilisent aujourd’hui pour faire des rapports sur la francophonie de l’Ontario.

La fondation Trillium a dressé un portrait des francophones de l’Ontario et de cinq différentes régions (À lire sur le site de la Fondation Trillium de l’Ontario) tandis que l’OAF va s’attacher selon nos sources, à développer des rapports traitant de l’individu, par exemple sur les femmes francophones.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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