Berlin est aussi un musée d’architecture à ciel ouvert avec des prouesses à perte de vue. La plus prodigieuse est peut-être la Berlin Haupbanhof, gare centrale de Berlin – et de l’Europe – avec ses six niveaux ferroviaires superposés. On croit rêver.
Pour un Canadien qui a grandi à l’ombre de notre Stade olympique, visiter l’Olympiastadion des Jeux olympiques de Berlin (1936) est un pèlerinage émouvant. Dès la sortie du métro Olympiastadion (bien sûr), on se sent transporté aux côtés des foules qui allaient célébrer dans le plus grand monument de leur époque. Et c’est un des rares monuments du nazisme toujours debout.
Dès qu’on met le pied dans le grand stationnement, l’édifice apparaît géant; même à ce «stade», c’est une habile illusion d’optique. Le stade d’origine était de béton nu, comme le stade de Montréal. À Berlin, Hitler jugea que ce matériau n’avait pas l’air assez majestueux, et il le fit recouvrir de granit! L’extérieur du stade berlinois, classé monument historique, n’a presque pas été modifié depuis 1936.
Le design de tous les éléments, stade et piscine olympiques notamment, est à l’image de l’architecture monumentale nazie. Une visite guidée permet d’accéder aux recoins et aux antres privés comme les salles d’échauffement des athlètes, les vestiaires, les salles V.I.P., etc.
Sinon, l’audioguide (en français) est aussi une bonne option. Il assure une communion intime avec les fantômes, les monstres et les héros du stade. Il permet aussi de comprendre l’ampleur des rénovations qui ont refait une beauté à l’Olympiastadion de 2004 à 2006, en préparation du Mondial de soccer de 2006.