Des jeunes Franco-Ontariens lèvent le nez sur la demande d’excuses officielles du gouvernement de l’Ontario pour le Règlement 17.
L’accueil généralement positif qui a été réservé, dans le milieu associatif, dans les médias et même au gouvernement, à la demande formulée en décembre par le député libéral de Sudbury, Glenn Thibeault, masquerait un malaise chez certains jeunes.
Serge Miville, doctorant en histoire à l’Université York et chroniqueur à l’émission/blogue #ONfr de TFO, a mis le feu aux poudres le 13 décembre en écrivant que des excuses officielles pour la mesure infamante, qui a interdit l’enseignement en français dans les écoles de la province de 1912 à 1927, sont «sans fondement».
Ce tort fait aux francophones ne se compare pas, selon lui, à celui qui a été fait aux Premières Nations dans les pensionnats religieux (voire depuis le début de la colonisation) ou aux citoyens d’origine japonaise internés dans des camps pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le gouvernement fédéral s’est excusé solennellement pour ces épisodes malheureux de notre histoire: en 1988 envers les Japonais et en 2008 envers les Autochtones.
En 2003, le gouvernement du Canada a adopté une Proclamation royale dans laquelle il est affirmé que la reine Élizabeth II reconnaît les torts qui ont été causés au peuple acadien lors de la brutale Déportation de 1755. Pour certains, toutefois, cette Proclamation n’est pas aussi forte que des excuses officielles.