Les entrepreneurs sont des athlètes

La Beauce n’a pas d’université, pas de tourisme, pas de mines, pas d’investissements étrangers, la rivière Chaudière n’est pas navigable… Mais cette région située au sud de Québec, à l’intérieur des terres, est l’une des plus prospères au pays, avec des taux de chômage et de décrochage scolaire très bas. «Sa richesse, c’est son monde», a lancé Marc Dutil, le fondateur de l’École d’entrepreneurship de Beauce, à la tribune du Club canadien de Toronto mardi dernier.


Cette institution, fondée l’an dernier, offre aux futurs entrepreneurs l’opportunité de profiter du savoir et de l’expérience de grands dirigeants actuels, de Marc Pomerleau à Jean Coutu, en passant par Normand Brathwaite et Laurent Beaudoin.


Et on ne parle pas ici d’une rencontre à la sauvette: chacun de ces mentors est lui-même formé pendant plusieurs semaines avant de rencontrer sa cohorte d’étudiants.


«Ce que nous vendons» 
(55 000 $ pour 15 sessions de 25 jours sur 28 mois), «c’est la compétence des gens d’affaires qui ont réussi», indique M. Dutil.


L’École mise beaucoup sur certaines activités sportives – culminant par l’ascension du Mont Washington dans le New Hampshire – à la fois pour souder le groupe et pour renforcer l’idée que la réussite en affaires tient beaucoup de l’athlétisme.


M. Dutil était d’ailleurs fier de souligner que l’ancien champion Bruny Surin vient de s’inscrire à l’École. La moyenne d’âge des étudiants y est de 36 ans et 10% des inscrits sont dans la cinquantaine. «Environ la moitié de nos étudiants ont déjà fondé leur entreprise», dit-il, ce qui est d’ailleurs le cas de Bruny Surin, qui a une ligne de vêtements.


«Il est important que chaque étudiant soit déjà motivé, qu’il ait la flamme», explique M. Dutil, «c’est la seule chose que nous ne pouvons pas lui donner: on peut l’entretenir et la faire grossir, mais elle doit déjà être allumée.»


L’École d’entrepreneurship de Beauce est installée à St-Georges dans l’ancienne Auberge Benedict Arnold, pratiquement démolie et rebâtie pour accommoder sa nouvelle vocation.


Marc Dutil est président du Groupe Canam, issu de l’usine de produits de construction de ses grands-parents. Auparavant, après des études au Boston College, il avait fondé une entreprise de conception informatique, puis le Réseau Acier Plus. Le journal La Presse et Radio-Canada lui décernaient récemment le titre de Personnalité de la semaine.


Assemblée générale


Rose Cathy Handy, de la maison de recrutement Bilinguallink, et Louise Racine, de SNC-Lavalin, ont fait leur entrée au Conseil d’administration du Club canadien de Toronto, mardi dernier, lors de son assemblée générale.


Selon le président Christian Paquette, avocat chez Heenan Blaikie, le Club a rééquilibré son budget et recommencera à accumuler des surplus dès l’an prochain, grâce à l’appui de nouveaux commanditaires.


Les déjeuners-causeries mensuels du Club – sa principale activité – continue d’attirer de 80 à 220 personnes, généralement selon la notoriété du conférencier.


Le Club a récemment organisé un premier déjeuner hors du centre-ville, à Markham, avec l’Association des francophones de la région de York, qui a attiré 60 personnes, ce qui est considéré comme un succès pour une première.


Dans son rapport annuel, Christian Paquette souligne que le Club est de plus en plus actif en matière de communication électronique, notamment grâce à un bulletin Quoi de neuf produit avec Costa Leclerc Design.


Avec un autre partenaire, Vertex, il effectue aussi des sondages qui «seront d’une importance capitale pour comprendre et cibler les intérêts de nos membres».


Le CA du Club est désormais composé de Marc Beaulieu, François Bergeron, Diane Chaperon-Lor, Jocelyne Y. Chaput, Annie Dell, Georges H. Dessaulles, André J. Galipeault, Rodrigue Gilbert, Luc Girard, Marie Larose, Louis-Charles Lavallée, Denis Leclerc, Léo Lefebvre, Christian Paquette, Jean-François Rose, Michele Kamdem Pone, Monique Telmosse, Yannick Rose, Rose Cathy Handy, Louise Racine. Nouveauté cette année, le CA choisira, outre son président, deux nouveaux vice-présidents. Dans le passé, le président sortant était considéré vice-président.