En 2008, chaque Canadien devrait dépenser en moyenne 5170 $ en frais médicaux. Cela représente une augmentation de 10,3 milliards $ comparé aux prévisions pour 2007. Tous ces chiffres proviennent du dernier rapport de l’Institut canadien d’information de santé (ICIS) intitulé: «Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2008» et publié le jeudi 13 novembre. Il s’agit là selon l’ICIS du rapport le plus complet sur la répartition des dépenses de santé au pays.
L’augmentation de plus de dix milliards de dollars par rapport aux prévisions doit être réajustée compte tenu de l’inflation et de la croissance démographique. D’après les calculs de l’ICIS, la hausse ne serait alors que de 3,4 % c’est-à-dire proche des chiffres des années précédentes (3,7 % en 2006 et 2,8 % en 2005). Pour autant, jamais les dépenses de santé n’auront représenté une part si importante du PIB au pays puisqu’elles atteignent 10,7 % alors qu’elles étaient de 10,2 % en 2002.
Si les hôpitaux demeurent le premier poste de dépenses dans le domaine de la santé (28 % soit 48,1 milliards de dollars), «leur part est constamment en baisse, relève l’ICIS, une baisse par rapport à 1998 (30,7 %) et 1975 (44,7 %).»
Les dépenses hospitalières sont suivies dans l’ordre par les produits pharmaceutiques (17,4 %) et les consultations médicales (13,4 %). Selon l’ICIS, la tendance la plus marquante est l’augmentation plus rapide des dépenses en produits pharmaceutiques, comparée à celles consacrées aux dépenses hospitalières et aux paiements aux médecins.
Les dépenses varient d’une province à l’autre, par exemple l’Alberta et le Manitoba auront probablement les dépenses les plus élevées par habitant (5 730 $ et 5 555 $) quand le Québec et la Colombie Britannique auront les plus basses (4 653 $ et 5 093 $). «Chaque province a un environnement unique qui influence les décisions relatives aux dépenses de santé, déclare Francine Anne Roy, directrice de l’information sur les ressources de santé à l’ICIS. Les variations dans les modèles de soins, les niveaux de salaire et d’avantages sociaux, les besoins en matière de santé et la répartition géographique de la population d’une province sont tous des facteurs qui peuvent influer sur les dépenses du système de santé.»