Bill Blair s’en va, Rob Ford reste.
Que ceux qui se désolent de cette apparente injustice se rassurent: la décision de la Commission de police de Toronto de ne pas accorder un troisième mandat au chef Bill Blair n’est pas une victoire pour le maire Rob Ford, même si ce dernier avait réclamé sa tête en jugeant ses interventions trop «politiques».
Cette décision de renouveler le leadership du service de police, après 10 ans sous la gouverne compétente et intègre du chef Blair (qui est âgé de 60 ans), n’est pas une conséquence de sa décision d’enquêter sur les accointances criminelles et les activités répréhensibles du maire.
En fait, ayant pris connaissance du dossier monté par ses enquêteurs et par les médias sur le comportement scandaleux du premier magistrat de la métropole du Canada, le chef de police s’était contenté de se dire «déçu» – la réaction la plus modérée et la moins politique dans les circonstances.
Le 27 octobre prochain, les Torontois destitueront eux-mêmes Rob Ford. Son frère Doug, qui ne se représente pas comme conseiller municipal à Etobicoke, disparaîtra lui aussi de l’avant-scène politique, pour le plus grand bien de tous.