Avant toute chose, recevez mes meilleurs vœux pour l’année 2010. Il commence à se faire tard pour vous les offrir, mais puisque c’est maintenant que je vous retrouve dans ces pages, il aurait été impoli de ne pas vous souhaiter tout ce qu’il y a de meilleur pour la prochaine année.
Vous le savez déjà, il arrive que l’actualité m’inspire certaines de ces chroniques. L’année 2010 commence tristement pour le peuple haïtien avec ce terrible séisme qui a détruit de nombreux bâtiments et fauché des milliers de vies.
Les reportages frappants nous ont montré toute l’horreur de ce drame. Ce qui nous touchait encore plus, francophones et francophiles que nous sommes, c’est le fait que le peuple haïtien parle la même langue que nous. Leur détresse nous devenait soudainement plus familière.
Le français est une langue officielle en Haïti. Même si pratiquement toute la population de la Perle des Antilles parle le créole haïtien – l’autre langue officielle reconnue depuis 1961 – comme langue maternelle, le français jouit d’un statut officiel depuis l’indépendance, en 1804. Les Haïtiens ont conservé, en quelque sorte, la langue des colonisateurs qu’ils ont chassés de leur portion de l’île d’Hispaniola.
Je me suis donc intéressé au créole haïtien pour cette chronique. Il faut d’abord préciser qu’il n’est pas tout à fait correct de dire que les Haïtiens parlent le créole.