La mort tragique d’un potier afghan, Nasrat Ali, sur qui le convoi militaire canadien a ouvert le feu la semaine dernière à Kandahar, est révélatrice des contradictions de la présence militaire des troupes étrangères stationnées en Afghanistan.
Que la victime afghane ait reçu ou non l’alerte des militaires canadiens, avant d’être la cible de leurs tirs, ne change rien au fait que cet incident n’aide pas à rehausser l’image des 2 300 soldats canadiens qui ont été dépêchés à Kandahar afin d’y assurer les fonctions de policiers et d’agents de sécurité. Cet épisode illustre également l’état de tension et de nervosité des soldats canadiens face aux attentats à la bombe qui se multiplient dans ce pays et ont coûté la vie à deux d’entre eux.
Près de cinq ans après l’invasion de l’Afghanistan par les forces de l’OTAN, orchestrées par les troupes américaines à la suite des attentats du 11 septembre, force est de constater que le pays s’enlise dans un état de guerre civile qui n’a cessé de s’intensifier depuis.
L’objectif de l’occupation militaire était de débarrasser l’Afghanistan du régime des Talibans, d’instaurer un gouvernement élu par la population et surtout de mettre fin aux activités des groupes islamistes et fanatiques qui avaient transformé l’Afghanistan en un foyer terroriste.
En 2002, une assemblée de notables afghans (la Loya Jirga) a formé un gouvernement intérimaire et a arrêté son choix sur Hamid Karzai qui fut élu 1er président de l’Afghanistan à l’issue des élections présidentielles d’octobre 2004.