Beaucoup de chercheurs d’emploi, issus de l’un des 24 collèges communautaires de l’Ontario, n’ont pas la capacité d’occuper les postes à pourvoir dans l’économie parce qu’ils n’ont pas la qualification et les compétences qui sont exigées. Il serait relativement facile d’améliorer la situation en permettant aux collèges d’offrir un plus grand nombre de programmes de trois ans menant à un grade, un baccalauréat universitaire.
C’est ce que soutient Lise Bourgeois, la présidente de La Cité, l’un des deux collèges franco-ontariens d’arts appliqués et de technologie dont le campus principal est en banlieue d’Ottawa (l’autre étant le Collège Boréal à Sudbury et Toronto), dans une lettre ouverte diffusée la semaine dernière.
«Le gouvernement doit élaborer, en collaboration avec les entreprises et les éducateurs, une stratégie pour aider un plus grand nombre de personnes – de jeunes, surtout – à trouver un emploi valorisant», écrit Mme Bourgeois. Pour en arriver là, «il est important de pouvoir fournir une gamme plus étendue de programmes axés sur une carrière et menant à un grade».
Compétition
Cela rendrait d’ailleurs les études collégiales plus attrayantes auprès d’un plus grand nombre d’étudiantes et étudiants et de parents.
Dans ce débat, les universités considéreraient que les collèges proposent d’envahir leurs platebandes et de gommer la distinction entre collèges et universités. Les universités s’étaient déjà opposées, en 2002, à l’arrivée des baccalauréats de quatre ans dans certains collèges communautaires (comme biotechnologie à La Cité).