Au début du XIXe siècle, Paris pouvait se targuer d’être la capitale culturelle du monde. Tous les plus grands musiciens et artistes accouraient dans la capitale française. C’était avant la révolution industrielle et la guitare tenait encore la dragée haute au piano. Ces années fastes de la guitare romantique, les Torontois ont pu les redécouvrir à travers le doigté de Pascal Valois, guitariste classique romantique. Et comme le précisait Dominique Denis, directeur artistique de l’Alliance française de Toronto, la guitare romantique, ce n’est pas jouer de la guitare les cheveux dans le vent!
Depuis ses 11 ans, Pascal Valois gratouille sa guitare plus que de raison. Guitare classique, guitare électrique, répertoire blues, pop, il a fait de tout et s’est aujourd’hui fixé sur la guitare romantique, un instrument utilisé au début du XIXe siècle qu’il a appris à dompter auprès des plus grands professeurs.
Après plusieurs années passées en Europe, il est revenu au Québec et donnait un concert surprenant à l’Alliance française de Toronto vendredi soir dernier. Pendant ses recherches de doctorat, Pascal Valois a découvert plusieurs compositeurs de guitare encore inconnus même des grands spécialistes, qu’il a pu finalement présenter au public de Toronto.
Tiré à quatre épingles, un étui de guitare dans la main, Pascal Valois ne ferait pas mentir le cliché des musiciens classiques en queue de pie. Pourtant dès qu’il se met à parler, Pascal Valois ne rentre plus dans le moule du classique. Également professeur, il sait particulièrement bien se faire comprendre du néophyte.
Plus jeune, la guitare classique l’a happé car il aimait pouvoir tout faire avec un seul instrument, la basse, la ligne de chant et les arrangements. «Je trouvais aussi le répertoire très riche», ajoute-t-il.