Les historiens ont étudié la Révolution française sous toutes les coutures, les cinéastes en ont fait des chefs-d’œuvre et des navets et les écrivains ont rêvé à tous les possibles qu’aurait pu engendrer ce soulèvement du peuple.
Tiré du roman de Chantal Thomas, Les Adieux à la reine, le film de Benoit Jacquot retrace les derniers jours de la vie de la reine Marie-Antoinette à travers le regard de sa lectrice attitrée. Personnage fictif, Sidonie Laborde nous plonge au cœur de la Cour de Versailles, dans tout son apparat envié et ses jalousies maladives.
À mille lieues de l’aseptisé Marie-Antoinette de Coppola, Adieux à la reine propose une vision novatrice de la période de la Révolution française, ou, du moins de ses débuts.
Si Marie-Antoinette est dépeinte en reine détestée, comme le veut la tradition, on découvre de nombreux personnages secondaires à qui l’histoire ne donne pas d’importance. Le tout se raconte à travers l’existence d’une lectrice, qui n’a pour le coup jamais existé.
La ravissante Diane Kruger joue Marie-Antoinette tandis que Virginie Ledoyen, que l’on retrouve avec plaisir, assume le rôle de Gabrielle de Polignac, née Yolande de Polastron, gouvernante des enfants royaux et préférée de la Reine, qui lui sauvera la vie en la faisant fuir vers la Suisse peu avant son exécution.