Le premier ministre libéral de l’Ontario, Dalton McGuinty, a mené en septembre une campagne électorale optimiste, presque jovialiste, malgré les nuages noirs qu’on voyait approcher de l’est (Europe) et du sud (États-Unis). Le 23 août, le gouvernement était même allé jusqu’à affirmer qu’il allait atteindre plus tôt que prévu les objectifs de son plan visant à équilibrer le budget.
Il s’est dédit cette semaine.
Mercredi 23 novembre, le ministre des Finances, Dwight Duncan, a confirmé ce que son homologue fédéral Jim Flaherty avait annoncé le 8 novembre: une croissance économique «plus lente que prévue» réduira de centaines de millions de dollars les revenus de plusieurs gouvernements au pays (1 milliard $ dans le cas du fédéral), forçant celui de l’Ontario à repousser à nouveau à 2018 l’heureux moment où il cesserait de s’endetter et où, présumément, il commencerait à dégager de petits surplus qui permettraient d’entreprendre de réduire le fardeau de la dette.
À condition, bien sûr, que la volonté politique et l’appui populaire à cette démarche soient toujours au rendez-vous… ou que nos économies n’aient pas explosé entre temps.
L’équipe conservatrice au pouvoir à Ottawa avait, elle aussi, pendant sa campagne en vue du scrutin du 2 mai, annoncé être en mesure d’équilibrer le budget fédéral en 2014 plutôt qu’en 2015. Une «erreur» (un mensonge?) qu’on vient de corriger en ces lendemains d’élections qui sont de véritables lendemains de veille.