L’Emmerdeur au TfT: le devoir de faire rire

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Publié 17/04/2012 par Guillaume Garcia

Après avoir réalisé la mise en scène du Dîner de cons, le Théâtre français de Toronto nous propose L’Emmerdeur, également de Francis Veber. Un tireur d’élite, un emmerdeur un peu con sur les bords dénommé François Pignon et une bonne louche de situations comiques, préparez vos abdominaux pour le 20 avril!

Pierre Simpson et Paul Essiembre faisaient déjà partie de la distribution du Dîner de cons et reprennent leurs rôles de protagonistes dans L’Emmerdeur de Francis Veber, mis en scène par Guy Mignault.

«On a choisi de faire la pièce parce qu’on avait les comédiens», commente Guy Mignault. Le rôle de l’emmerdeur de service revient à Pierre Simpson qui retrouve François Pignon, personnage phare des comédies françaises.

«Le Pignon du Dîner de cons était quelqu’un de très méticuleux et on le retrouvait dans le jour de sa vie. Là c’est un François Pignon qui essaie de récupérer sa femme, il souffre de dépression. Ça ne va pas très bien pour lui.»

«C’est un grand émotif qui impose ses émotions aux autres», résume Pierre Simpson.

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Les deux protagonistes ont su développer une manière très efficace de travailler ensemble depuis Le dîner de cons. «Plus on se connaît, moins on a besoin de communiquer », explique Guy Mignault, qui a supervisé les comédiens.

Guy Mignault se souvient du film Le Contrat, le premier film où l’on découvre François Pignon, avec Lino Ventura et Jacques Brel.

«Ce n’était pas si drôle que ça, c’était lourd. Nous on reprend la pièce de 2008 que Veber a remis en scène dans une version beaucoup plus comique.»

Tueur professionnel, le personnage campé par Paul Essiembre doit exécuter un contrat. Il prend place dans une chambre d’hôtel et s’installe pour tirer à l’aide d’un fusil à lunette. De l’autre côté de la porte se trouve le con, l’emmerdeur de Pignon qui va, malgré lui, rendre la tâche très ardue au tireur d’élite.

Sur le jeu en lui-même, tous s’accordent pour dire que c’est tellement bien écrit qu’il ne faut pas trop pousser l’interprétation. «C’est d’ailleurs plus drôle si tu joues juste le texte» dit Paul Essiembre.

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En plus de ces deux personnages principaux, on pourra voir un garçon de chambre, un policier, le psychologue de François Pignon et bien sûr sa femme.

Le Théâtre français a mis le paquet avec un décor composé de deux chambres reliées par un système de portes «théâtrales». Tous les murs sont eux aussi percés de portes et de fenêtres ce qui laisse penser qu’il y aura du mouvement dans L’Emmerdeur.

L’avantage, bien-sûr, des comédies où l’on côtoie François Pignon, c’est de savoir avant même que la gaffe ait lieu qu’elle va avoir lieu. «On sait d’avance qu’il va se mettre les pieds dans les plats» conclu Pierre Simpson.

La fin sera «théâtrale», selon Guy Mignault. Une manière de ne rien dire tout en faisant saliver le public.

Au Berkeley Street Theatre du mercredi 18 avril au dimanche 5 mai.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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