François Désormeaux, directeur général de L’Écho d’un Peuple, déplore «la fin de ce spectacle communautaire grandiose présenté en plein air au public depuis cinq ans dans la Ferme centenaire Drouin, située dans la région rurale de Prescott-Russell». La dernière représentation avait lieu ce samedi 16 août.
«L’Écho d’un Peuple célèbre la présence française en Ontario», dit-il. «Le premier spectacle donné en 2002 s’intitulait L’Écho en Fête. Il a été présenté au bord de la rivière Nation à Casselman. L’idée ambitieuse de ce projet artistique est venue d’Alain Dasgenais, ingénieur de la région.S’inspirant d’initiatives similaires en Europe, il a voulu offrir à la collectivité une page d’histoire sur le développement de la vie franco-ontarienne.»
«Depuis cinq ans, un record de 100,000 personnes ont assisté au spectacle», déclare M.Désormeaux. «L’an dernier, la majorité des visiteurs (70%) sont venus du Québec, plus d’autres gens de partout au Canada et d’Europe.»
«350 bénévoles contribuaient annuellement à la production», précise le directeur général. «Dont 200 comédiens, incluant 95 enfants, et 150 personnes assignées au soutien technique, à la logistique d’arrière scène, à l’accueil du public, et au stationnement. La région est grandement touchée par la perte de ce beau projet communautaire.»
«L’Écho d’un Peuple a recruté ses bénévoles à travers l’animation culturelle dans les écoles. Les enfants comédiens étaient âgés d’un an et plus», dit Francois Désormeaux. «Il s’agissait d’une grande école de théâtre où l’on offrait une formation aux niveaux communautaire, scolaire et professionnel. Quelques-uns de nos acteurs poursuivent une carrière artistique à TFO et au Centre National des Arts.»