Le Toronto FC s’incline en finale de la Coupe du Canada

1-0 (TAB)

L'Impact de Montréal a remporté la Coupe des voyageurs ou Coupe du Canada.
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Publié 26/09/2019 par Valentin Blais

Triple tenant du titre, le Toronto FC s’est incliné aux tirs aux buts en finale de la Coupe du Canada face à l’Impact Montréal mercredi soir au stade BMO.

Après une défaite 1-0 à l’extérieur, lors du match aller, les hommes de Greg Vanney ont su revenir sur leurs adversaires en s’imposant mercredi soir sur le même score, avant de chuter lors de la séance des tirs au but (1-3).

Dans un derby serré et marqué par plusieurs faits de jeu importants, l’équipe torontoise a ainsi perdu de la plus cruelle des manières, faisant preuve d’une maladresse déconcertante face au but.

Une domination trop stérile

Après avoir assuré, samedi, sa qualification pour les phases éliminatoires grâce à un match nul sur la pelouse de New England (1-1), le Toronto FC avait l’occasion de remporter une compétition qu’il connaît bien, la Coupe des voyageurs (ou Coupe du Canada).

Plus de 21 000 supporters se sont rendus au stade pour assister à la rencontre.

Grand favori à l’aube de la rencontre avec une cote à 1.40 (contre 7.00 pour l’Impact), Toronto n’a cependant pas entamé la rencontre de la meilleure des manières.

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Incapables de déséquilibrer un bloc adverse bas et surtout parfaitement compact, organisé défensivement en 4-4-2 à plat, les Torontois ont enchaîné les passes latérales sans jamais trouver la faille.

Dans un schéma offensif dit «en U», les latéraux, pourtant primordiaux, n’ont pas su faire la différence nécessaire. Leurs nombreuses imprécisions techniques ont en effet rendu les attaques torontoises beaucoup moins dangereuses (le latéral gauche Ashtone Morgan, remplacé à la mi-temps, n’a réussi que 78,3% de ses passes en première période, soit le pire total côté Toronto FC).

Ainsi, malgré 72% de possession de balle en première période, les joueurs de Toronto n’ont cadré aucune frappe, témoignant de leur incapacité flagrante à créer du danger en attaque placée.

«Ce soir, il ne s’agissait pas de la défense, mais plutôt de concrétiser nos occasions.» – Greg Vanny, entraîneur du Toronto FC

Le salut des locaux aurait pu venir du duo Marco Delgado – Alejandro Pozuelo, seuls joueurs torontois véritablement capables de faire des différences balle au pied par leurs dribles et leur association côté droit, mais l’indisponibilité chronique et les erreurs techniques d’Altidore au centre ont rendu vaines les tentatives menées par le duo.

Finalement, il aura fallu attendre la 70e minute de jeu et un cafouillage dans la surface montréalaise pour que le Toronto FC prenne l’avantage, par l’intermédiaire de Tsubasa Endoh, délivrant un stade qui pensait alors son salut arrivé. Il n’en était finalement rien.

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Altidore, roi déchu

Considéré par beaucoup comme la figure de proue des Rouges et noirs, notamment en raison de son expérience notable dans le monde professionnel (385 matchs au haut niveau), Jozy Altidore a pourtant été le principal artisan de la défaite torontoise… ou en tout cas de leur incapacité offensive.

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Certes, l’échec du Toronto FC peut être nuancé par la victoire obtenue lors du temps réglementaire, mais compte tenu du contexte de la rencontre, de l’importance d’une finale et, qui plus est, d’un derby, cette défaite aux tirs au but ne peut avoir qu’un goût amer pour Toronto, un goût d’inachevé.

Les joueurs de l’Impact célébrant leur titre.

Placé à la pointe du trident offensif, Altidore a réalisé un match loin d’être satisfaisant pour un joueur de son calibre. Très peu disponible et donc très peu trouvé (il n’a touché que 34 ballons, soit moins que son propre gardien), l’attaquant américain a fait preuve de lacunes techniques rares.

Incapable d’accrocher le cadre malgré six frappes tentées – dont plusieurs dans des positions favorables – le numéro 17 rouge et noir a perdu plus de 30% des ballons qu’il a touchés (11 sur 34 exactement), annihilant une bonne partie des offensives torontoises à laquelle il a participé.

Peu présent dans le jeu, pas en réussite balle au pied et face au but, Altidore a également posé problème dans son repli défensif proche du néant, n’effectuant aucune pression sur la défense adverse et mettant surtout de longues secondes à se replacer, ce qui a par ailleurs été plusieurs fois dommageable lors des transitions offensives du Toronto FC.

L’Impact, solide défensivement, incisif offensivement

Peu souvent en possession du ballon, les joueurs montréalais n’ont cependant pas été outrageusement dominés.

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Au contraire, il semble que les hommes de Wilmer Cabrera ont parfaitement su maîtriser les offensives adverses. Bas et compact, l’Impact a contrôlé avant de se montrer dangereux en contre, grâce à des transitions offensives très souvent réussies par un Bojan des grands soirs.

«On savait qu’on allait faire face à une bonne équipe. On savait que l’on devait restait solide, on l’a été la plupart du match et on s’est créé pas mal d’actions. On a réussi à être patients et à défendre en équipe. On a montré un bel état d’esprit et c’était important.» – Bacary Sagna, défenseur droit de l’Impact

Central dans le système de jeu des visiteurs, l’Espagnol a été décisif (ou presque) à chacune de ses touches de balle, faisant gagnant de précieux mètres à son bloc par ses dribles et ses passes toujours très inspirées.

C’est d’ailleurs suite à son ouverture dans le dos de la défense pour Lassi Lappalainen que Chris Mavinga, dépassé, s’est rendu coupable d’une faute provoquant son expulsion (84e).

N’encaissant pas – ou peu – d’actions dangereuses, Montréal a même plusieurs fois été proche de marquer. On relèvera ainsi la barre transversale trouvée en fin de match par Piatti (90e), mais aussi et surtout à la 64e minute de jeu, le centre parfait de Shome pour Clément Bayiha, seul, qui n’a finalement pas pu reprendre le ballon à cause d’une main volontaire et non sifflée d’Auro dans la surface.

 

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Finalement, c’est par les tirs au but que les deux équipes ont dû se départager, opposant l’héroïsme du gardien montréalais Diop au manque clair de réussite du Toronto FC dans cet exercice (trois tirs manqués sur quatre tentés).

«C’est dur de perdre comme ça, c’est l’amère vérité. Ça fait mal. Mais c’est la nature du sport, et c’est pourquoi nous jouons.» – Alex Bono, portier du Toronto FC

«C’est beaucoup d’émotions, une petite pensée pour l’ancien staff qui a beaucoup participé à ça. Diop sort les deux parades, il a été très bon au match aller aussi, donc on est très contents.» – Rémy Vercoutre, entraîneur des gardiens de l’Impact

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