Le Festival international du film de Toronto (TIFF), qualifié de tremplin à la course aux Oscars, connaît d’année en année un véritable succès auprès des cinéphiles torontois, toujours de plus en plus nombreux à faire la queue pour assister aux projections de films, ainsi qu’autour des tapis rouges pour saluer les stars lors des nombreuses premières mondiales, nationales ou internationales. D’ailleurs, les organisateurs aiment à la rappeler: ce qui fait le succès du festival c’est notre public!!
Mais le TIFF, avec son immense marché informel, est aussi l’un des principaux lieux de ventes de films, qui se place au 2e rang du marché cinématographique mondial après Cannes. Il constitue une porte ouverte sur les réseaux de distribution mondiaux sur le plan des ventes internationales, et offre un accès direct au marché nord-américain.
France
Pour Loïc Magneron, président-fondateur de la compagnie de distribution française Wide, qui traverse l’océan depuis plus de 25 ans pour venir à Toronto, ce festival est un must. «Le TIFF offre programmation de qualité, intelligente et diversifiée, c’est une grande fête du cinéma appréciée du public, mais c’est aussi un marché informel important pour les films européens.»
Les distributeurs, les acheteurs voient les films dans une ambiance différente, plus décontractée, explique-t-il. «C’est un endroit clé pour vendre et acquérir des films et parfois même pour compléter des ventes de productions cinématographiques qui ne se sont pas finalisées à Cannes, Berlin ou Venise.»
Loïc Magneron fait partie de la vingtaine de sociétés cinématographiques françaises qui voyagent sous l’ombrelle d’Unifrance, l’organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, en soutenant la présence des comédiens, des metteurs en scène, des distributeurs et des différents acteurs de l’industrie du film français, et qui d’année en année intensifie sa présence au TIFF.