Les artistes savent rendre drôle et compréhensif ce qui ne nous amuserait pas si cela nous arrivait personnellement. Jean-Stéphane Roy nous présente au Théâtre français de Toronto un Molière comme il se jouait dans les campagnes françaises. Du sexe, du rire et des situations comiques à souhait.
Le metteur en scène a pris les textes de Jean-Baptiste Poquelin, les a fait passer dans son prisme et a couché sur papier la manière dont il voulait jouer du Molière, loin des rites classiques qui en font un auteur génial, mais parmi tant d’autres.
Ce qu’il faut voir chez Molière, c’est le génie de parler de choses sérieuses à travers des quiproquo, des situations plausibles et des personnages magistralement travaillés.
Jean-Stéphane a remis les connotations sexuelles des textes de Molière au devant de la scène, le jeu n’en devient que plus drôle. Et puis, personne ne contredira le fait qu’en parlant de sexe, au moins, tout le monde sait de quoi l’on parle! Lorsque la femme de Sganarelle fait comprendre que finalement, éventuellement, elle aime les coups de bâtons, les rires fusent dans le public. Parlerait-on de petites fessées coquine? Non, bien-sûr que non, on est au théâtre quand même!