Des victimes, même nombreuses, ne suffisent pas à changer le monde. C’est le courage de celles et ceux qui souffrent d’avoir perdu des proches, le courage de celles et ceux qui s’indignent de la violence, des injustices, de la corruption et des abus, oui, ceux-là ont un immense pouvoir, beaucoup plus grand qu’ils ne l’imaginent eux-mêmes.
Les médias sociaux et les moyens actuels de télécommunications viennent à leur rescousse et peuvent être salués, malgré les nombreuses critiques dont ils font l’objet, pour le rôle important qu’ils jouent dans la transmission immédiate d’informations et dans la dénonciation d’atteintes aux droits de l’homme et à la dignité de la personne.
Nous ne pouvons plus fermer les yeux. Nous savons. Personnellement, la lecture d’atrocités dont sont victimes des petites filles, des jeunes filles et des femmes à l’autre bout de la Terre m’horrifie et m’atteint profondément bien que je me sente bien impuissante.
Deux mois à peine après le viol collectif d’une jeune femme, en Inde, trois petites filles d’une même famille, âgées de 6, 9 et 11 ans, ont été violées puis tuées avant que leurs corps soient jetés au fond d’un puits par leurs agresseurs.
Sans le soutien de la communauté internationale, la mère des fillettes et les villageois auraient-ils eu le courage de protester, d’exiger des poursuites judiciaires et une coopération de la police? Cette police qui se sent menacée dans le dossier de la violence faite aux femmes, non seulement pour ses inactions dans ce domaine, mais pour en être régulièrement auteur.