Le recensement canadien a beaucoup évolué depuis que l’intendant Jean Talon a frappé lui-même à chacune des portes de la Nouvelle-France en 1665 et 1666 pour dresser un premier portrait de sa population.
C’est ce qu’a fait remarquer le nouveau statisticien en chef du Canada, Wayne Smith, aux convives du Club canadien de Toronto le 17 mai dernier. Il défendait ainsi la nouvelle, et facultative, «Enquête nationale auprès des ménages», envoyée à 30% des Canadiens, qui a remplacé le questionnaire long du recensement, envoyé à 20% des Canadiens, dont le gouvernement conservateur a aboli le caractère obligatoire. (Le recensement court est envoyé à tous et reste obligatoire.)
Cette controverse avait entraîné la démission du prédécesseur de M. Smith, Munir Sheikh.
M. Smith a énuméré toute une série de changements qui ont marqué les recensements de la population canadienne, tant dans les questions posées que dans les moyens de recueillir l’information.
En 2006, environ 20% des questionnaires longs ont été remplis en ligne. M. Smith s’attend à ce que 40% de l’enquête sur les ménages soit remplie en ligne en 2011. On imagine que cette tendance se poursuivra jusqu’à atteindre 100%.