Le Radiothon de Noël devrait dépasser son objectif de 30 000 $

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Publié 02/12/2008 par Guillaume Garcia

«On est là pour donner un coup de main aux gens.» Voilà comment Guy Mignault, directeur artistique du Théâtre français de Toronto, résume le Radiothon «pour un avenir… sans faim» (anciennement des «paniers de Noël») qui se déroulait la semaine dernière sur les ondes de CJBC (Radio-Canada). Guy Mignault s’est transformé, samedi matin et pour la deuxième année, en maître de cérémonie de l’émission finale du Radiothon 2008. À l’heure où L’Express est imprimé, les dons s’élèvent à 29 750 $.

Toutes les activités organisées dans l’atrium de Radio-Canada sont parvenues à rassembler plusieurs centaines de personnes, qui ont pris part à la réussite de cette nouvelle campagne de fonds. L’argent récolté servira à égayer le noël de familles défavorisées en leur proposant un petit coup de pouce.

Certains prennent le petit-déjeuner, d’autres emmènent leurs enfants dessiner à l’atelier tenu par le Centre francophone, une chorale d’élèves chante sur la scène et le Père Noël s’active à combler les attentes des touts-petits. «Les gens peuvent donner de différentes manières», explique la coordonnatrice de l’événement pour le Centre francophone de Toronto, Sophie Bernier. «Il y a les petits déjeuners, les photos avec le Père Noël, le tirage de la loterie puis les dons directs sur place.»

Il est possible de faire des dons jusqu’au vendredi 5 décembre. «On est pratiquement certains de dépasser les 30 000 $», dit Sophie Bernier. Cette somme sera reversée aux familles défavorisées par quatre organismes: le Centre francophone, Oasis centre des femmes, le Centre accueil héritage et le Regroupement des femmes immigrantes francophones.

Norbert Piché se rappelle que l’an passé, le Centre francophone avait traité au moins 300 dossiers de demande d’aide à l’occasion du Radiothon. Les familles ont jusqu’au 12 décembre pour faire une demande auprès d’un des quatre organismes cités plus haut.

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«On vit dans la ville la plus riche du Canada et c’est l’un des endroits où il y a le plus de pauvres», se désole Guy Mignault. La cause est donc très grave mais elle n’a pas empêché la fête de samedi matin d’être une belle réussite.

Tous les acteurs bénévoles rencontrés lors de cette matinée passée dans l’atrium de Radio-Canada mettaient l’accent sur la nécessité de participer à un tel événement, comme Isabelle Routhier, réalisatrice de l’émission, qui raconte l’histoire de son engagement: «Ça a commencé il y a huit ans, quand j’étais chroniqueuse communautaire. C’est une cause importante pour la communauté, cela m’émeut et vient me rejoindre, ça a un impact, des gens attendent ce moment là chaque année. C’est comme une mission pour moi, ça me donne l’énergie pour tenir toute la saison, c’est un moment qu’on donne à la communauté et sûrement le plus bel exemple de ce qu’on peut faire à Radio-Canada.»

Guy Mignault lance une belle formule: «Quand on est privilégié, faut en remettre». Voilà l’esprit des personnes qui offrent de leur temps et de leur énergie pour la bonne cause.

La communauté toute entière s’est mobilisée, et si ce n’est pas sur le devant de la scène, c’est dans l’ombre pour répondre aux appels de donateurs. Ainsi, Jean-Rock Boutin, président de FrancoQueer, Francois Bergeron, éditeur associé de L’Express, François Boileau, commissaire aux services en français de l’Ontario, ont été aperçus au téléphone en train de recueillir les promesses de dons.

Pour Sophie Bernier, le Radiothon 2008 est une grande réussite: «Je suis vraiment contente, tout s’est bien passé, on a fait un gros travail donc on est toujours content que ça marche, c’est une cause qui me tient très à cœur.»

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Il serait malvenu de souhaiter un nouveau Radiothon pour l’année prochaine mais au moins, les familles dans le besoin savent qu’elles peuvent compter sur la mobilisation de toute la communauté francophone pour leur offrir un Noël moins morne.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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