Le racisme, honte de notre temps

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Publié 24/03/2009 par Darnace Torou

La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale a été proclamée par les Nations Unies en 1966 pour commémorer le massacre de Sharpeville (Afrique du Sud). Le 21 mars 1960, la police a tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre des lois imposées par l’apartheid. Quel bilan fait-on, en 2009?

Définir le racisme a été certainement la grande tâche des intellectuels car eux, ont cherché à s’expliquer le phénomène. En effet, il est toujours difficile de comprendre que certains s’évertuent, en dépit des progrès de la science, à catégoriser les humains en fonction de… leur couleur! Albert Memmi, écrivain juif tunisien, estime que «le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences, réelles ou imaginaires, au profit de l’accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression ou un privilège». (Le racisme, Gallimard, 1982).

Quelques fait

En Russie, par exemple, la plupart de ces crimes racistes se déroulent à Moscou et à Saint-Pétersbourg. Les victimes se recrutent presque toutes parmi les «nouveaux étrangers» (et, le plus souvent, récents travailleurs immigrés) des ex-républiques musulmanes de l’Union soviétique: principalement des citoyens du Tadjikistan, d’Azerbaïdjan, d’Ouzbékistan et du Kirgizstan. D’autres sont originaires de Géorgie, de Chine, du Vietnam. On compte aussi des étudiants africains.

Aux États-Unis, une caricature compare Obama à un chimpanzé. Le dessin de Sean Delonas montre deux policiers, dont l’un porte une arme encore fumante se tenant au-dessus du corps criblé de balles d’un chimpanzé, avec pour légende: «Ils vont devoir trouver quelqu’un d’autre pour écrire la prochaine loi de relance.»

Sans compter la pâtisserie au goût très douteux de Lafayette French Pastry de New-York Une tête de Nègre ivre. Cadeau d’inauguration !

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Et selon un sondage, un Australien sur 10 se déclare raciste !

Et chez nous, au Canada

Dans une enquête exclusive du Journal de Montréal, intitulée «Sept jours dans la peau d’un Noir» en 2003, le journaliste Stéphane Alarie affirme qu’«en seulement sept jours sous les traits d’un Noir – habilement maquillé par un professionnel des effets spéciaux – j’en aurai vraiment vu… de toutes les couleurs». Sans commentaires !

Dans son rapport intitulé Inégalité d’accès: profil des différences entre les groupes ethnoculturels canadiens dans les domaines de l’éducation, de l’emploi et du revenu, la Fondation canadienne des relations raciales rapporte ce qui suit : «Il m’est arrivé de téléphoner pour divers emplois. On m’a dit «Venez passer une entrevue!»

Lorsque je me suis présenté, j’avais l’impression qu’ils étaient surpris de constater que j’étais un Noir, parce qu’au téléphone, je parlais comme la moyenne des gens. On me disait : «Oh! Le poste vient tout juste d’être comblé!», ou encore, au cours de l’entrevue, on me disait que j’étais surqualifié ou on me demandait «Êtes-vous certain de vouloir effectuer ce genre de travail?»

Plus grave, les lieux supposés de tolérance comme l’Université de York Toronto ont eu droit à leur irruption raciste! Les inscriptions «All N—-s must die» and «N—-s go back to Africa» ont été retrouvées sur la porte de York University Black Student’s Alliance (YUBSA), en janvier 2008 !

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Sionism

Le sionisme est-il égal au racisme?

La question mérite d’être posée ici, à Toronto en 2009, où une Coalition contre «l’Apartheid en Israël» organise des activités assimilant racisme et sionisme.

Le 10 novembre 1975, l’Assemblée générale des Nations Unies adoptait une résolution selon laquelle «le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale». Le 16 décembre 1991, la même Assemblée la révoquait. Notre société gagnerait à se regarder d’une autre manière qu’en termes de couleurs!

Au fait, combien de «races pures» de nos jours?

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