Le Programme de placement avancé: une stratégie pour les élèves doués

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Publié 16/12/2008 par Annik Chalifour

Le Conseil scolaire de district catholique du Centre-Sud (CSDCCS) est le seul conseil de langue française de l’Ontario à offrir le Programme de placement avancé (PPA) à ses élèves du palier secondaire. M. Michel St-Amand, surintendant de l’éducation au CSDCCS, en explique la portée.

Le PPA est un programme scolaire international reconnu qui permet aux élèves doués de se soumettre à un examen de niveau universitaire dans les matières ciblées par l’école alors qu’ils sont toujours au palier secondaire, soit en 11e ou 12e année.

«Il s’agit du Advanced Placement Program (APP) fondé il y a quelques années aux États-Unis. Au Canada, l’organisation est basée à Vancouver. L’objectif du programme est de permettre à des élèves plus doués ou motivés d’aller au delà des programmes d’études actuels», indique M. St-Amand.

«Au mois de septembre chaque année, les élèves éligibles reçoivent le matériel d’études PPA en vue de se préparer pour les examens PPA qui se tiennent au mois de mai annuellement. Ces examens sont gérés par The College Board», explique-t-il.

La méthode éducative du PPA est appliquée selon un modèle inclusif. C’est-à-dire que les élèves poursuivent leurs cours selon le curriculum établi, mais avec l’opportunité d’explorer en classe des questions plus poussées concernant la matière présentée.

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Les élèves qui réussissent les examens PPA peuvent obtenir des crédits lors de leur admission à un programme d’études universitaires. Par exemple, l’Université d’Ottawa peut accorder jusqu’à 30 crédits d’équivalences pour des cours du PPA, pourvu que la note dans chaque matière soit d’au moins quatre. Les équivalences obtenues dépendent des exigences du programme choisi.

Il y a quatre ans, le CSDCCS, suite à une perte parmi ses bons effectifs, s’est penché sur la question de l’attrait et la rétention des élèves. Le Conseil recherchait une nouvelle stratégie pour attirer et retenir les élèves performants.

«À l’époque, j’étais responsable du programme de l’enfance en difficulté. Ceci inclut aussi les élèves surdoués. Nous nous sommes posés la question à savoir que pourrions-nous offrir pour attirer les élèves plus performants? Nous avons alors identifié deux programmes, le PPA et le Baccalauréat International, que nous offrons depuis quatre ans dans six de nos huit écoles secondaires», mentionne Michel St-Amand.

«Le PPA a l’avantage d’offrir aux élèves plus doués des situations d’apprentissage hands-on et des programmes d’études plus avancés. L’ensemble de la documentation destinée aux élèves est en anglais, sauf pour les cours de français. Les examens se déroulent également en anglais, sauf les examens de français », ajoute-t-il.

«Par hands-on, nous entendons l’option pour les élèves de présenter leurs rapports de travail en utilisant d’autres habiletés que l’écriture. Par exemple intégrer les technologies. Nous voulons tenir compte des différents rythmes d’apprentissage des élèves.»

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Les défis associés à la gestion du PPA surgissent en partie du fait que le PPA ne fait pas partie des curriculums du ministère. Le CSDCCS ne reçoit donc aucun soutien financier du gouvernement à cet effet. En outre, les enseignants formés pour enseigner dans le cadre du PPA, s’ils quittent le CSDCCS, partent avec l’expertise qu’ils ont acquise.

Cependant, Michel St-Amand mentionne que «le taux de réussite des élèves est très élevé. L’avantage du PPA est qu’il permet à ces élèves performants de mettre en banque des crédits de cours universitaires. De plus, le PPA les préparent bien aux attentes rigoureuses du postsecondaire. Des études ont montré que les élèves participant au PPA sont plus enclins à poursuivre des études avancées».

M. St-Amand est surintendant de l’éducation au CSDCCS depuis cinq ans. Il s’occupe des dossiers de l’enfance en difficulté et est responsable de superviser les huit écoles secondaires du Conseil catholique.

Info: www.CollegeBoard.com

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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