En 1925, la Convention de Genève interdisait les armes chimiques, qui avaient traumatisé les combattants et les civils au cours de la Première Guerre mondiale.
Cela n’a pas empêché les Américains de faire usage d’Agent Orange au Vietnam, ni Saddam Hussein de gazer les troupes iraniennes sur les champs de bataille à l’époque où il travaillait pour les Américains, puis les rebelles kurdes après le malentendu avec Washington qui a mené à la première Guerre du Golfe.
Toutes les grandes puissances ont d’ailleurs continué de perfectionner et de stocker des armes chimiques, plus souvent des systèmes permettant de répandre du gaz sarin, une neurotoxine foudroyante.
Ce ne sont pas les pires éléments de nos arsenaux modernes – les bombes nucléaires et d’éventuelles armes bactériologiques feraient beaucoup plus de victimes – mais, pour des raisons sentimentales, on considère plus odieux de tuer des gens avec des gaz qu’avec des bombes ou des balles.
Convaincu – avant même la fin de l’enquête de l’ONU sur le terrain – que le régime syrien a mené récemment une attaque chimique contre une banlieue de Damas contrôlée par les rebelles, Barack Obama a l’intention d’ordonner bientôt une série de frappes «punitives».