Même si le Canada reste un des pays les plus accueillants de la planète, il ne suffit pas de demander gentiment pour être admis dans ce «plus meilleur» pays du monde.
Les années passent et le Français se sent de plus en plus chez lui, malgré un attachement viscéral à sa terre natale, attachement qui l’énerve un peu puisqu’une personne intégrée n’est pas sensée regarder derrière elle. Je ne suis pas encore Canadien, je suis avant tout Français, voire Franco-Ontarien (selon la nouvelle définition «inclusive»…), globalité un peu bizarre rassemblant plus ou moins tout ce qui parle français dans le coin.
Devenir canadien a un prix, sonnant et trébuchant certes, mais également psychologique. Et ça, personne ne m’avait averti.
Je ne suis pas aussi fucké qu’Elvis Gratton quand on me demande si je suis canadien-français, mais bon, on pourrait dire que je suis un Français de France, un Franco-Ontarien d’Amérique du Nord en passe de devenir un Franco-Franco-Ontarien Canadien d’expression française!
Financer l’administration
Mais tous ces brillants qualificatifs se méritent; il faut procéder par étapes. D’abord, financières. Je ne compte même plus combien j’ai donné à Postes Canada, entre les demandes de permis de travail envoyées à coup de 50 piastres avec accusé de réception, les photocopies certifiées du passeport, les photos officielles, les demandes de documents français et tout le toutim.