Parfois insidieusement, parfois ouvertement, les idées néolibérales ont pénétré de plus en plus de couches de la société. Partant d’une chronique de l’ancien rédacteur en chef du journal français Le Monde Diplomatique, le réalisateur québécois Richard Brouillette veut démêler le fil de l’histoire pour comprendre comment, sur le modèle des partis uniques, nous pourrions aujourd’hui être confrontés à une pensée unique. Ainsi est né son documentaire L’encerclement, la démocratie dans les rets du néolibéralisme, présenté samedi dernier au cinéma Bloor à Toronto.
Richard Brouillette a commencé ses recherches sur ce sujet dès le milieu des années 90, avec comme point de départ la chronique d’Igniacio Ramonet, parue en 1995.
Le réalisateur écrit alors un synopsis du projet d’environ 160 pages, qui s’appelait à l’époque La pensée unique, et qui comptait faire, en image et appuyé de témoignages, la démonstration du discours de Ramonet.
Un beau plateau
Pour son documentaire, Richard Brouillette a réalisé près de 25 entrevues, pour finalement n’en utiliser que 13 lors du montage final. «L’idée de base était de donner la parole aux gens, de faire un film d’idées et de parole», explique-t-il.
Le film est donc un enchaînement d’entrevues, où l’on devine les questions posées par le réalisateur grâce aux réponses des différents intervenants.