Le mégaspectacle L’Écho d’un peuple se relève

Renaissance dans l'Est ontarien avec L'Écho de la nation

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Publié 14/04/2009 par Annik Chalifour

Il y a neuf mois, on apprenait la fin du mégaspectacle communautaire L’Écho d’un peuple présenté en plein air au public depuis cinq ans dans la ferme centenaire Drouin, située dans la région rurale de Prescott-Russell. La dernière représentation a eu lieu le 16 août 2008… mais des mini-spectacles ont été offerts en tournée et, finalement, l’entreprise ressuscite!

Le directeur général François Désormeaux de L’Écho d’un peuple Inc. avait déclaré l’été dernier que l’organisation se trouvait sous le seuil de la rentabilité: les frais annuels du spectacle s’élèvant à 1,2 millions $, malgré son fonctionnement lié à l’implication de 350 bénévoles.

Depuis ce temps, L’Écho d’un peuple s’est quand même poursuivi sous la forme de mini-spectacles offerts dans le milieu scolaire. Des tournées sont prévues jusqu’à la fin de l’année 2009. L’organisation annonce maintenant qu’elle a relevé ses défis financiers et que le mégaspectacle continuera dans la communauté de Prescott-Russell.

Baisse de l’achalandage

À l’époque, la décision de clore les représentations de L’Écho d’un peuple avait été attribuée à la baisse importante de 40% de l’achalandage touristique notable un peu partout. Notamment de 17% dans la région de Prescott-Russell.

Le problème aigu du manque d’hébergement en région pour les visiteurs, le 400e anniversaire de Québec détournant la majorité des touristes vers la capitale, le prix de l’essence et la parité du dollar canadien ont été perçus comme autant d’éléments ayant contribué à la chute de présence des visiteurs dans cette communauté de l’Est ontarien.

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Pourtant, un record de 100 000 personnes (70% venant du Québec) ont assisté au spectacle au cours des cinq dernières années.

En 2007 François Désormeaux a été prêté par le RDÉE Ontario afin d’assister L’Écho d’un peuple Inc. dans le processus de restructuration de l’organisme. «Le C.A. doit éventuellement prendre une décision quant à la planification d’une relance du spectacle», avait commenté le directeur général en entrevue avec L’Express en août dernier.

Voilà qui est fait! L’entreprise effectuera en mai le transfert de la responsabilité de la production du mégaspectacle à une nouvelle entité locale nommée temporairement «L’Écho de la nation».

L’Écho de la nation

«Nous sommes en train de mettre en place les mécanismes nécessaires pour assurer la continuité du spectacle.» La demande d’incorporation de L’Écho de la nation est complétée. Une rencontre sera bientôt organisée dans la communauté pour y recruter les membres du CA.

La nouvelle organisation obtiendra le droit et la responsabilité de réaliser des spectacles dans la communauté. «Biensur, elle aura besoin de l’apport des gens d’affaires et du gouvernement», précise M. Désormeaux.

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Trois administrateurs

Depuis presque dix ans, la même équipe de la communauté a travaillé ensemble pour assurer le succès de L’Écho d’un peuple, incluant les trois administrateurs Réjean Aubut, Denis Drouin, et Félix St-Denis (directeur artistique) qui ont incorporé L’Écho de la nation.

Les tournées des mini-spectacles se poursuivront tel que prévu à Hawskebury (juin), Casselman (août), Sudbury (septembre), Barrie (octobre) et Windsor (novembre). Le spectacle n’est jamais venu à Toronto. «Jusqu’à maintenant 2000 élèves comédiens et 15 000 jeunes spectateurs en région ont bénéficié des mini-spectacles», dit Félix St-Denis.

Notre 400e en 2010

«En 2010, l’Ontario français célèbrera le 400e anniversaire de l’arrivée du premier Français en Ontario, Étienne Brûlé, qui deviendra le guide de Samuel de Champlain.

À ses débuts, Étienne Brûlé a séjourné près de la rivière Nation au bord de la ferme Drouin. C’est ce site historique qui a servi et servira encore de scène en plein air pour les 200 comédiens (dont 95 enfants) de la communauté qui font partie du mégaspectacle L’Écho d’un peuple.

Le premier explorateur a vécu dans le nord de l’Ontario durant 22 ans.

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La nouvelle entité L’Écho de la nation compte bien obtenir le soutien du gouvernement, alors que celui-ci appuie largement du côté anglais Upper Canada Village, qui offre une balade au milieu de scènes et sons d’un village des années 1860 et présente de nombreux personnages du passé évoluant dans plus de 40 édifices tels que moulins, ateliers, fermes, églises, résidences, usines et une école à classe unique.

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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