Qui ne manque pas de confiance en écrivant ou parlant français en contexte minoritaire, à part des arrivants de milieu majoritaire? On serait encore plus insécurisés dans les régions où la majorité des couples sont exogames et la première langue des enfants bilingues est l’anglais. Que faire?
Une dizaine d’experts des milieux associatif et académique convergeront vers Winnipeg les 17 et 18 février prochain pour se pencher sur le thème de l’insécurité linguistique lors du Symposium francophone 2018 de la Fédération canadienne des enseignantes et enseignants (FCE). La question préoccupe l’ensemble de la francophonie canadienne.
La vice-présidente de la FCE, Francine LeBlanc-LeBel, précise l’objectif: «L’insécurité linguistique n’existe pas seulement chez nos élèves, mais aussi chez les parents et le personnel enseignant. En fait, elle touche toute la communauté.»
«D’autres termes existent dans le discours public, par exemple ‘confiance langagière’ et ‘sécurité linguistique’. Mais le but (de la stratégie) reste le même: trouver des actions concrètes où chacun peut participer à petite échelle.»
Impliquer la communauté
L’approche du Symposium, qui se déroule normalement entre éducateurs, est donc différente cette année. Il s’agit de «créer des liens avec des membres des communautés», souligne la coordonnatrice de l’évènement, Sara Lafrance, la directrice par intérim du Programme pour la francophonie de la FCE.