Le Lycée Français apprécie son nouvel emplacement

Entrevue avec le Proviseur Dominique Dutel

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Publié 16/09/2008 par Annik Chalifour

Depuis septembre 2008, le Lycée Francais occupe de nouveaux locaux situés au 2 327 Dufferin. «Nous avons loué cette école auprès du Toronto District School Board pour une période initiale de cinq ans», nous informe Dominique Dutel, Proviseur du Lycée Français de Toronto depuis deux ans.

«Mon premier mandat fut de gérer le projet de relocalisation du Lycée Français afin de pallier à notre manque d’espace» dit-il. «Les élèves et tous les membres de notre communauté scolaire jouissent maintenant de cours de récréation, d’espaces verts, de salles de classe plus grandes et remplies de lumière, de nouveaux laboratoires de sciences, et d’une superbe bibliothèque qui permettra d’inviter plusieurs auteurs à venir y échanger avec les élèves. Les enfants sont plus détendus et sereins grâce à leurs nouvelles conditions incomparables. Notre déménagement représente un changement qualitatif important», souligne M. Dutel.

Dominique Dutel, originaire de Paris, a mené sa carrière en éducation premièrement comme enseignant d’histoire et de géographie au palier secondaire, puis comme professeur d’histoire à l’Université de Toulouse. Avant de venir à Toronto, M. Dutel était Proviseur au Lycée Français d’Athènes.

À titre d’école mondiale, l’institution bénéficie d’un personnel provenant des quatre coins du globe formant un réseau unique de professionnels de l’éducation internationale. Le Lycée Français de Toronto emploie 40 enseignants dont la plupart sont originaires d’Europe et d’Asie. Quelques Canadiens y travaillent également. Trois autres Lycées Français existent au Canada dont deux à Montréal et un à Calgary.

«300 élèves fréquentent présentement le Lycée Français de l’élémentaire au secondaire. Ils représentent 40 pays principalement d’Europe et du Moyen-Orient, ainsi qu’un nombre croissant d’Asie», indique M. Dutel. «Plusieurs élèves ont une double ou même triple nationalité. Ils proviennent de familles expatriées dont les parents désirent que leurs enfants soient scolarisés dans le système français. En outre, il faut souligner que 50% de nos élèves sont de familles anglophones. Le fait français attirent ces familles voulant que leurs enfants obtiennent un niveau supérieur de français», dit-il.

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«La plupart des parents qui inscrivent leurs enfants au Lycée Français jouissent eux-mêmes d’un profil intellectuel élevé. Ils décident de le faire dans le but planifié d’offrir à leurs jeunes un parcours éducatif les destinant à une carrière de haut niveau telle que, par exemple, les affaires internationales ou la diplomatie», ajoute M.Dutel.

«Le Lycée Français offre une éducation exceptionnelle axée sur la mondialisation. Entre autres, les enfants y apprennent quatre langues. Le français, porte d’entrée sur l’apprentissage des langues latines. L’anglais et l’espagnol étant les deux autres langues parlées dans les Amériques et ailleurs, en plus d’être associées à l’ALÉNA. Le mandarin, vu l’ascension vertigineuse de la Chine qui sans conteste, est devenue un partenaire économique et politique incontournable», précise M.Dutel.

Durant leur parcours éducatif, les élèves doivent également tirer profit de leur expérience en sol canadien. Des cours d’histoire et de géographie du Canada, et d’économie canadienne et de l’Ontario leur sont offerts. De plus, les enfants sont exposés à la dynamique multiculturelle du pays ainsi qu’aux valeurs véhiculées par la société canadienne.

«Le Lycée Français doit être une école mondiale qui reflète sa clientèle», affirme M. Dutel. «Notre programmation scolaire doit permettre l’accès à un univers linguistique et culturel différent, à une ouverture intellectuelle élargie. En fait, 70% de nos diplômés décident de poursuivre leurs études universitaires en anglais plutôt qu’en français, soit à l’Université de Toronto ou McGill. D’autres préfèrent les HEC. Tous nous quittent avec un solide acquis en français.»

«La richesse du Lycée Français réside dans la parité entre francophones et anglophones», déclare Dominique Dutel. «Les élèves apprennent les deux langues presque naturellement puisqu’ils en ont besoin pour socialiser entre pairs. L’apprentissage des deux langues se fait donc plus facilement parce qu’elles deviennent nécessaires au quotidien», conclut-il.

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Info: www.lft.ca

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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