Le labyrinthe du Minotaure débouche sur la Galerie Glendon

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Publié 18/02/2014 par François Bergeron

C’est une imposante installation qui a été dévoilée mardi dernier dans un passage du centre d’excellence du Collège universitaire Glendon: un Minotaure de deux étages de hauteur faits de quelque 1200 ballons noirs, rouges et blancs, créé par le collectif torontois PADEJO (Paul Walty, Denis Leclerc et Joseph Muscat) dont d’autres oeuvres personnelles sont exposées à la Galerie Glendon.

Travail ludique éphémère qui sera démonté (crevé!) le 3 mars à 3h de l’après-midi, ce Minotaure était dans les cartons des trois artistes en vue d’une installation à Montréal qui a été annulée. «Quand la Galerie Glendon nous a approchés, nous avons tout de suite pensé à lui», indique Denis Leclerc.

La pièce s’intitule Sous-pression V – Est-ce que tu viens, chérie?, en anglais Airborn 5 – Who Stoops To Conquer?, des titres évoquant le matériau utilisé (l’air dans les ballons) et la légende grecque du Minotaure et d’Ariane.

L’installation était en construction depuis quelques jours, sous les regards intrigués des étudiants et du personnel de Glendon. «Un étudiant m’a demandé pourquoi mon Transformeur avait des cornes», raconte Denis Leclerc.

D’ici le 3 mars, la structure se transformera lentement. Des ballons s’affaisseront, surtout les plus petits. De luisant, ils deviendront mats très rapidement. «Cette évolution fait partie de l’installation.»

Pourquoi des ballons noirs? Pour donner une impression de métal, expliquent les trois artistes. Et, en effet, ce n’est pas évident au premier coup d’oeil. Le rouge représente le sang, la vie. «Des ballons verts ou bleus auraient trop ressemblé à des ballons…»

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Les trois artistes mènent des carrières séparées et très différentes, mais ils travaillent souvent ensemble. Le Minotaure de Glendon est leur 5e installation. «Trois c’est un chiffre magnifique pour la collaboration», assure Denis Leclerc: «Il y en a toujours au moins deux qui sont d’accord»…

Le concept d’art éphémère gagnerait en popularité, selon PADEJO. «Comme nos garages et nos entrepôts, les sous-sols des musées sont remplis de pièces qu’on ne verra plus jamais. Ici, quand le Minotaure aura péri sous le coup des aiguilles, ce sera terminé et on passera à autre chose.»

Dans la galerie Glendon, justement, la pièce de Joseph Muscat est composée de multiples objets usuels, qui ont parfois été exposés dans d’autres contextes et auquel il attribue de nouvelles fonctions.

Le thème du Minotaure revient dans les dessins de Paul Walty exposés à la galerie, tandis que les personnages de Denis Leclerc semblent créer un joyeux village de hobbits.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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