Le gouvernement de l’Ontario a récemment fait marche arrière sur le nouveau programme d’éducation sexuelle qui devait être mis en place dans les écoles de la province. Ce revirement devrait permettre au ministère de retravailler son texte et aux conseils scolaires de réfléchir aux modifications qu’ils veulent y apporter. Que pensent nos deux conseils scolaires de «L’affaire de l’éducation sexuelle»? Seul le Conseil scolaire catholique a bien voulu répondre à nos questions, preuve que les tabous ne sont pas toujours là où on le pense.
Tout d’abord, la directrice de l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) précise que le programme d’éducation sexuelle qui a entraîné la volte-face du gouvernement ne représente qu’un petit segment d’un programme plus large concernant la santé, et l’éducation physique.
À l’entendre, le texte qui a fait grand bruit dans les médias et soulevé l’indignation d’une grande partie de la population, résulte plus d’un manque de coordination que d’une volonté du gouvernement de passer son texte à tout prix.
«Il y a eu des consultations, on y a participé. Mais souvent, on a l’occasion de réagir à nouveau après la présentation de la première esquisse du texte. Avec les conseils catholiques, on avait préparé un comité pour changer quelques points et nuancer les termes. Mais on a pas eu le temps de travailler, le texte est sorti tout de suite.»
Pas seulement les catholiques
Sur les risques de réactions négatives des parents, Carole Drouin ne cache qu’ils se doutaient que «la terminologie employée» ainsi que «le timing des cours» poseraient problèmes pour plusieurs parents et familles.