Le monde a-t-il vraiment changé dans la dernière moitié de siècle? Certains tabous sont tombés, mais pas tous. À cheval sur deux époques, Fragments de mensonges inutiles se déroule à la fois en 1958 et 2008. Deux jeunes hommes homosexuels peinent à communiquer la vérité à leurs parents respectifs. En 50 ans, les lignes ont bougé, les mentalités se sont assouplies. Pourquoi dans ce cas les deux garçons vivent-ils un même mal-être. Michel Tremblay explore de nouvelles pistes de compréhension, parfois le problème est plus dans la communication du problème que dans son existence même.
Michel Tremblay utilise une nouvelle fois sa recette personnelle, avec l’histoire qui se déroule à cheval sur deux époques, pour nous parler de la communication dans les familles au sujet de l’homosexualité.
Pas facile dès lors de mettre en scène une pièce où l’action se situe à la fois en 1958 et 2008 avec des personnages naviguant d’une époque à l’autre et interférant entre eux. Ce défi, Diana Leblanc l’a relevé avec grande joie lorsque Guy Mignault, directeur artistique du TfT lui a proposé de faire la mise en scène de Fragments de mensonges inutiles.
«J’ai lu la pièce et j’ai eu un véritable coup de cœur», nous dit-elle. Ensuite, pour ce qui est des défis à surmonter dans la mise en scène de deux époques et plusieurs personnages qui vont et viennent, elle explique: «Il faut rendre la chose plausible et crédible en respectant les deux époques et le lien que l’auteur a voulu établir. Il arrive à achever une transcendance où il efface le temps et l’espace, pour créer un univers.»
Le fil rouge que Michel Tremblay déroule est celui d’une relation homosexuelle entre deux jeunes hommes où l’un vit en 1958 et l’autre en 2008.