Après une soirée de débats animés, quoique parfois décousus, on ne sait toujours pas si le français est soluble dans le 21e siècle, mais on sait que la polémique elle-même ne tarira jamais.
Les optimistes paraissaient plus nombreux que les pessimistes, vendredi soir, à l’Alliance française de Toronto, même si plusieurs jeunes universitaires Français présents dans la galerie Pierre Léon n’ont manifesté aucune intention de remplacer leurs détestables expressions anglaises (mail, shopping, trader, sponsor, etc.) par les bons termes français (courriel, magasinage, courtier, commanditaire, etc.) comme le font avec enthousiasme les Canadiens-Français.
Certains Français seraient même choqués de découvrir, en visitant un McDo au Québec, que le «Happy Meal» y est appelé un «Joyeux Festin». En France, c’est un «Happy Meal»!
L’AFT inaugurait donc ce 22 novembre sa série de débats sur le thème «Le français est-il soluble dans le 21e siècle?», vaste question à laquelle se sont attaqués le professeur de l’Université York Christian Marjollet, l’animatrice de TFO Gisèle Quenneville et la «super vedette» Danielle Turcotte, directrice de l’OQLF, l’Office québécois de la langue française, organisme comparé à l’Académie française (pas toujours un compliment) ou à l’Inquisition espagnole (définitivement pas un compliment).
Plusieurs participants étaient venus confronter la «police» québécoise de la langue (Danielle Turcotte), dont les efforts pour populariser des termes français plutôt que les termes anglais, surtout dans le domaine des affaires et des nouvelles technologies, ne font pas l’unanimité au sein de la francophonie, surtout de l’autre côté de l’Atlantique.