Le commissaire aux services en français de l’Ontario deviendra bientôt un officier indépendant relevant de l’Assemblée législative plutôt que du gouvernement, comme son homologue fédéral le commissaire aux langues officielles, et comme la vérificatrice générale de l’Ontario, l’ombudsman et une demi-douzaine d’autres grands surveillants d’activités étatiques.
La ministre des Affaires francophones, Madeleine Meilleur, a profité des célébrations du Jour des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes (25 septembre) pour en faire l’annonce à Queen’s Park, donnant suite à une recommandation du premier intéressé, le commissaire François Boileau.
Le Nouveau Parti Démocratique revendique depuis quelques années cette élévation de statut du commissaire. L’opposition officielle progressiste-conservatrice devrait également appuyer la réforme.
Unanimité
La nouvelle a été accueillie «avec enthousiasme» par l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO). Le lobby politique des Franco-Ontariens réclamait lui aussi depuis quelque temps une telle émancipation du commissariat.
«Ce projet de loi est une nécessité pour permettre que ses rapports et ses recommandations soient déposés auprès de la législature. Ainsi, tous les élus deviendraient responsables d’en assurer les suivis», explique le président de l’AFO, Denis Vaillancourt.
«L’indépendance du commissaire va accroître nos efforts en vue d’améliorer l’offre de ces services et nous aider à mieux répondre aux besoins et aux aspirations des Franco-Ontariens», a dit la ministre Meilleur.