Le Collège Boréal au service de la paix dans le monde

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Publié 23/09/2014 par François Bergeron

Deux collèges communautaires du nord de l’Ontario, le Collège Boréal et Sault College, offriront dès janvier prochain, en français et en anglais, au campus torontois de Boréal au 1 rue Yonge, un programme Études sur la paix et les conflits.

Le partenariat a été signé vendredi par les présidents des deux institutions, Pierre Riopel et Ron Common, dans les locaux de Boréal, en présence de membres d’organismes oeuvrant pour la paix et la justice au pays et dans le monde (futurs employeurs des diplômés d’un tel programme).

Des invités spéciaux, qui auront l’occasion de partager leur expérience avec les étudiants du nouveau programme, ont également été honorés:

– le médecin palestinien Izzeldin Abuelaish, dont le parcours de Gaza à Harvard et finalement à l’Université de Toronto a été jalonné d’épreuves et d’exploits;

– Jean Venant Lumbala, un diplômé de Boréal qui a vécu la guerre au Congo avant de s’établir au Canada;

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– Leo Nupolu Johnson, venu du Libéria, un des pays aujourd’hui aux prises avec l’épidémie d’Ebola, qui a fondé à Hamilton un groupe d’aide aux réfugiés.

On a profité de l’événement pour dévoiler un «poteau de la paix» qui soulignera que le campus torontois de Boréal est l’un des endroits qui oeuvrent pour la paix dans le monde.

Le nouveau programme d’études à temps plein de deux ans ne vise pas à former les gens qui, par exemple, s’interposeraient directement entre les combattants en Syrie, précise la doyenne de l’école des services communautaires de Boréal, Tina Montgomery.

«Ce n’est pas directement de la prévention de conflit, mais plutôt du travail de compréhension, de rapprochement et d’harmonisation des cultures qui ne peut que favoriser la paix dans le monde», explique-t-elle.

Auteur du récit et manifeste I Shall Not Hate, le Dr Abuelaish a d’ailleurs souligné que «la paix est un mode de vie» et que c’est par l’éducation – notamment l’éducation des filles, a-t-il plaidé – qu’on peut vaincre l’ignorance, l’arrogance et la peur qui sous-tendent les conflits.

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«La paix n’est pas seulement le silence des armes», a renchéri Jean Venant Lumbala: «c’est un état d’esprit».
Même perle de sagesse de Leo Nupolu Johnson: «la paix n’est pas un projet à impact immédiat, mais bien un rêve de toute la vie».

L’annuaire 2014-2015 du Collège Boréal mentionne comme débouchés potentiels des organismes à but non lucratif comme Enfants Entraide, Habitat pour l’Humanité, la Croix-Rouge, les Grands Frères du Canada, de même que des services de pastorale et de relations de travail, des services gouvernementaux et des organismes environnementaux.

Ce diplôme collégial est reconnu dans plusieurs universités de l’Ontario. Cela signifie que les diplômés de Boréal en Études sur la paix et les conflits qui souhaiteraient continuer à l’université n’y recommenceraient pas à zéro, mais bien avec au moins 30 crédits.

Le programme est offert en français par Boréal et en anglais par Sault, mais en vertu du partenariat entre les deux collèges, un étudiant bilingue pourrait choisir de suivre certains cours en français et d’autres en anglais.
C’est la première fois que Sault College offre un cours à Toronto. Le Collège Boréal, lui, n’en est pas à son premier accord du genre avec une institution anglophone.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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