Le 6 octobre, plus de 37% des Ontariens ont voté pour une certaine continuité en réélisant le gouvernement libéral de Dalton McGuinty dans 53 circonscriptions, une de moins que la majorité absolue à l’Assemblée législative.
En 2007, les Libéraux avaient fait élire 71 députés avec 42% des suffrages, soit presque le même score que les Conservateurs fédéraux de Stephen Harper en Ontario le 2 mai dernier.
Pendant plusieurs mois – sauf le plus important: le dernier – les sondages indiquaient que le chef conservateur provincial Tim Hudak pouvait s’attendre à des résultats similaires. Il est donc cruellement déçu de ne récolter que 37 sièges avec 35% du vote, ce qui représente tout de même un progrès pour l’opposition officielle par rapport à 2007.
Le Nouveau Parti démocratique d’Andrea Horwath sort plus fort, lui aussi, de ce scrutin: 17 élus avec près de 23% des suffrages. Là aussi, c’est moins bon que ce qu’a fait Jack Layton en Ontario le 2 mai.
Un grand nombre de citoyens, qui avaient voté «bleu» ou «orange» au printemps, ont donc voté «rouge» cet automne… ou n’ont tout simplement pas voté. Plus de la moitié des Ontariens n’ont pas participé à ces élections, ce qui est leur droit le plus strict, mais qui n’en est pas moins désolant.