Juste avant le sommet du G20 en Turquie, qui a d’ailleurs été complètement éclipsé par ces événements, l’État islamique en Irak et au Levant a revendiqué la destruction au-dessus du Sinaï d’un avion de ligne russe, puis les attaques du Bataclan et de cafés parisiens le vendredi 13 novembre.
Provoquer ainsi la Russie et la France ne paraît suicidaire qu’à un esprit rationnel. Pour les fanatiques de DAESH, qui aspirent au martyre et croient réaliser une prophétie apocalyptique, l’escalade du conflit est la bienvenue.
Même si l’ennemi est autant intérieur qu’extérieur – les kamikazes de Paris étant pour la plupart de naissance française ou belge mais de culture arabo-musulmane, armés et entraînés par DAESH – la France confirme que c’est la guerre.
Et on sait que, pour les Français, les mots sont importants. Les politiciens et intellectuels français pèsent leurs mots et ergotent souvent sur des nuances. Chez nous, c’est l’intention qui compte. C’est pour ça que la loi française est fondée sur les textes et la tradition britannique sur la jurisprudence.
Donc, quand le président français dit que c’est la «guerre», c’est grave. (Le pape a parlé de «Troisième Guerre mondiale»…)