Les origines de la récession économique mondiale actuelle peuvent être retracées dans l’évolution du modèle américain caractérisé par «la confiance» sous Ronald Reagan, «l’exubérance» sous George Bush père et Bill Clinton, et finalement «l’arrogance» sous George Bush fils.
C’est le «consensus de Washington», voulant que le gouvernement soit plus souvent le problème que la solution au problème, qui a éclaté en 2008, a soutenu l’ancien ministre libéral fédéral Pierre Pettigrew à la tribune du Club canadien de Toronto mardi dernier.
«La pire erreur que nous pourrions commettre en cette sortie de récession», dit-il, «serait de simplement revenir là où nous étions.»
On n’a pas affaire à une récession habituelle: «nos modèles se sont écrasés» et ont mis en lumière de graves lacunes, notamment au chapitre de la réglementation des institutions financières, indique M. Pettigrew, qui a été ministre de la Santé en 2003, des Affaires étrangères de 2004 à 2006, et qui est aujourd’hui conseiller de direction aux affaires internationales chez Deloitte à Toronto.
Le Canada, un modèle
Dans un langage imagé et percutant, le conférencier a brossé un tableau plutôt sombre, mais pas catastrophique, de la situation économique mondiale, dans laquelle, il faut le dire, le Canada tire son épingle du jeu.