Le Buskerfest 2013 en fin de semaine: s’envoyer en l’air sur Yonge

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Publié 20/08/2013 par Guillaume Garcia

Chaque année, le mois d’août, synonyme de Buskerfest, est attendu avec impatience par les amateurs d’arts urbains. Du 22 au 25 août, plus d’une centaine d’artistes, parmi les meilleurs du monde, s’établiront à Toronto pour offrir au public des spectacles ahurissants, sorte de friandises pour les yeux.

2013 est marqué d’un changement d’importance puisque le festival, habituellement installé sur la rue Front, déménage sur Yonge, entre Queen et College, et espère attirer plus que le million de visiteurs qui s’étaient déplacés l’an passé.

Parmi les artistes invités, L’Express a choisi de vous présenter la troupe des ­Catwall Acrobats, fondée par Hugo Noël.

Le fondateur de la compagnie Circus Concepts et de la troupe Catwalk Acrobats était en Allemagne lorsque L’Express l’a contacté.

Il faut dire qu’en quelques années, la compagnie, créée en 2008, a rapidement grandi pour se faire un nom dans l’univers hypercompétitif du cirque.

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Hugo Noël, fondateur de la compagnie, est tombé dans le cirque «par accident» comme il le souligne en entrevue.

Le fondateur de la compagnie Circus Concepts et de la troupe Catwalk Acrobats était en Allemagne lorsque L’Express l’a contacté. Il faut dire qu’en quelques années, la compagnie, créée en 2008, a rapidement grandi pour se faire un nom dans l’univers hypercompétitif du cirque.

Hugo Noël, fondateur de la compagnie, est tombé dans le cirque «par accident» comme il le souligne en entrevue.

Acrobate ingénieur mécanique

«J’étudiais en génie mécanique et je faisais une école de cirque ’on the side’ du diplôme collégial. Pendant mes études, on m’a proposé d’intégrer une troupe de cirque pour faire une tournée en Europe, en Suisse. C’est ça qui m’a lancé dans le cirque. J’ai ensuite travaillé trois ans en Suisse, en Europe et à Las Vegas.»

Il rentre finalement au bercail pour passer du temps avec sa conjointe, au Québec et décide de fonder sa propre compagnie. C’est là qu’il commence à se faire connaître.

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«J’ai créé les premiers numéros de la troupe, la planche à bascule et la roue Cyr. Ce sont ces numéros qui m’ont lancé. On fait aussi un numéro de trampo-mur qui a eu beaucoup de succès. On était d’ailleurs à Monte-Carlo cette année où on a remporté un prix. On tourne surtout avec ces trois numéros», indique-t-il.

Entraînement solo

N’étant pas dans une troupe, Hugo Noël s’entraînait seul et a développé des mouvements uniques en roue Cyr. «Quand je suis arrivé et tout le monde se disait ‘mais qui c’est ce gars qui sort de nulle part’», s’amuse-t-il encore.

«Pour le trampo-mur, c’était assez nouveau à l’époque et mes études en génie mécanique m’ont servi, puisqu’on a fabriqué un trampo-mur qui pouvait voyager dans les cabarets en Europe.»

La réussite de la troupe doit beaucoup à l’intelligence de son fondateur, qui garde toujours à l’esprit qu’une performance est avant tout faite pour les spectateurs.

«Il n’y a pas de recette miracle pour créer un bon numéro. Il faut le faire pour le public. Il faut que les gens comprennent ce qu’il se passe. Il faut trouver un équilibre. On fait un bon compromis avec des numéros techniquement impressionnants, mais où on a aussi beaucoup de plaisir.»

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Prendre de la hauteur

La troupe Catwalk Acrobats fera ses grands débuts au Buskerfest dans quelques jours. Contacté par l’organisation pour faire un numéro de planche à bascule, Hugo explique qu’il ne pouvait pas refuser tant le festival est important au sein de la communauté des arts de rue et du cirque.

«Ils sont venus nous chercher car ils souhaitaient quelque chose d’assez différent, de très haut dans les airs. Ce n’est pas un numéro que l’on fait d’habitude dans la rue, mais c’est un gros festival donc ça veut le coup d’y aller. Ça sera une performance de 30mn alors qu’en cabaret on fait des performances de 8mn. C’est un numéro de comique dérisoire», poursuit l’ancien étudiant en génie mécanique.

Deux acrobates, perchés sur une tour culminant à 2,7m du sol sautent en même temps sur une bascule et éjectent le voltigeur situé à l’autre bout de la machine, qui s’envole à près de 9m dans les airs avant d’être rattrapé sur un tapis par deux autres acrobates.

Plus stressant

Mais la rue réserve toujours quelques surprises aux acrobates. En cabaret, le public est calme et veut en avoir pour son argent. Le fait qu’il soit venu pour un show en particulier facilite le travail de la troupe, tout le contraire d’un spectacle de rue, où il faut tout de suite capter l’attention du public.

«D’habitude, le laps d’attention du public c’est 5 à 10 minutes. Dans la rue c’est 30 secondes», rappelle Hugo Noël.

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«Les premiers spectacles dans la rue sont beaucoup plus stressants. Il y a plus d’imprévus, mais pour moi c’est plus intéressant. Il faut toujours être à vif, il faut savoir répondre à ce qui se passe. Si un gars saoul intervient, il faut savoir quoi répondre. Il faut la bonne combinaison de gaieté et de complicité avec le public. Il faut piquer leur attention.»

Question sécurité, la troupe se donnera un bon espace, ou fera asseoir les premières rangées de spectateurs pour avoir plus de marge. «C’est sûr qu’il faut être beaucoup plus averti qu’en cabaret. Mais on a quand même souvent plus de place dans la rue qu’en intérieur», souligne l’acrobate.

Fort calibre

Le fondateur de Circus Concepts et de Catwalk Acrobats se réjouit du «retour aux sources» de la troupe, même si plusieurs acrobates n’ont jamais fait de rue avant ça.

«Personnellement, je ne serai pas là, mais ça devrait être intéressant à voir», conclut-il

Ça sera au public de décider ça, et la concurrence sera rude au Buskerfest avec notamment la présence de Scott Jackson, le beatboxer torontois champion canadien de sa spécialité ou encore les acrobates de Dream Circus, vainqueurs l’an passé du prix Metro People’s Choice Award.

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Renseignements

La programmation sur www.torontobuskerfest.com

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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