Deux personnalités on ne peut plus opposées sont décédées ces derniers jours: l’ancien président tchèque Vavlav Havel dimanche, et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Il samedi.
Illustration, s’il en fallait une, de la différence entre la démocratie et la dictature: la mort du libérateur de la Tchécoslovaquie a été annoncée immédiatement et a plongé le monde dans le deuil, mais celle du despote lundi seulement, afin de permettre au régime hermétique de Pyongyang de renforcer les mesures de sécurité et assurer la succession d’un fils du «leader suprême», qui avait lui-même hérité du pouvoir de son père.
Homme de théâtre et intellectuel, Vaclav Havel, dont les oeuvres étaient interdites et qui a passé cinq ans en prison, a mené une «révolution de velours» et assuré une transition relativement harmonieuse de la Tchécoslovaquie, l’un des pays les plus meurtris par le communisme, vers la démocratie et le libéralisme en 1989-90. Fédéraliste, au sens canadien du terme, il a néanmoins permis la séparation de la Slovaquie en 1992.